Bien que Florent Pagny ne soit pas présent lors de ces vacances avec ses enfants, son empreinte reste perceptible dans chaque détail à travers les superbes photographies , là-bas en Bourgogne
- Émilien Charvoz

- 17 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 août
En ce début du mois d’août baigné de soleil, alors que de nombreux fans s’interrogent encore sur l’état de santé de Florent Pagny après ses mois de bataille contre la maladie, ses deux enfants – Aël et Inca – ont choisi de disparaître un instant loin des radars médiatiques pour se retrouver dans un coin de France paisible : la Bourgogne. Cette fois, pas de Patagonie sauvage ni de tournée internationale : le décor est celui d’une campagne française sereine, ponctuée de pierres anciennes, d’étangs, de chemins bordés d’herbe, de maisons couvertes de vigne vierge.

Leur sœur aînée Aël a partagé quelques clichés sur Instagram : on l’aperçoit debout dans un jardin à côté d’une bâtisse ancienne, les cheveux au vent, un demi-sourire songeur. Plus loin, son frère Inca lance une ligne de pêche, plongé dans la contemplation silencieuse de l’eau. Officiellement, personne ne sait si la maison appartient à la famille ou si elle a été louée pour l’occasion. Mais très vite, cette retraite est devenue un véritable refuge, une bulle d’oxygène et de tendresse fraternelle, loin du bruit, parfaite pour “se recentrer” comme leur père aime à le dire quand il parle de la nature.
Inca, 29 ans, cheveux longs et allure d’artiste bohème, s’est fait un prénom dans l’univers du street-art, avec ses fresques hautes en couleur réalisées en Argentine ou ailleurs. Il a souvent raconté qu’il ressentait un besoin viscéral d’exprimer la liberté à travers la peinture urbaine, comme un écho à l’esprit rebelle de son père. Aël, 26 ans, est l’opposé : plus discrète, introspective, passionnée de photographie.

Derrière son objectif, elle capture les gestes simples, les regards et la lumière. On retrouve cette esthétique dans les images partagées depuis la Bourgogne : un mur de pierre envahi de mousse, une fenêtre avec des rideaux blancs flottant dans la brise, une table de pique-nique en bois posée au milieu d’un pré. Ce ne sont pas seulement des vacances, c’est un manifeste silencieux de leur personnalité : ils ne cherchent ni luxe ni excentricité, mais un retour aux essentiels, probablement hérité de leur père qui a toujours prôné la simplicité.
Dans une interview donnée à Sept à Huit, Aël avouait : « J’aime photographier les instants pour ne pas oublier. Si un jour je perds la mémoire, je veux avoir les images pour me rappeler qui j’étais et qui j’aimais. » Cette phrase a bouleversé beaucoup de téléspectateurs, surtout lorsqu’on se souvient que, l’an dernier, elle a suivi son père pendant toute une année pour capturer ses moments de vie les plus intimes alors qu’il combattait un cancer. Elle en a tiré un livre émouvant de photographies, mêlé de tendresse, d’inquiétude et de lumière. Le succès du livre a été discret mais profond. Derrière la pudeur, on sent l’émotion d’une fille qui veut figer l’amour dans des instantanés avant que le temps ne l’emporte.

On pourrait croire qu’en s’éloignant de la musique et des studios, ces deux enfants rompent avec l’héritage familial. C’est tout le contraire. Inca ne chante pas, mais ses peintures murales racontent la liberté et le combat, à la manière des premières chansons de Florent. Aël ne monte pas sur scène, mais chaque photo qu’elle prend semble portée par la sensibilité artistique de son père.
Lors de l’anniversaire de son frère en mars dernier, elle a publié une série de photos touchantes : eux deux main dans la main sur une plage, assis ensemble dans un quad, serrés l’un contre l’autre dans un hélicoptère, ou simplement Inca caressant un chien dans la campagne. Elle a écrit « Te amoooo » en lettres larges, avec un cœur rouge ; un cri d’amour fraternel qui a ému la toile. Leur complicité saute aux yeux, et nombreux sont ceux qui trouvent dans cette fratrie une force tranquille, comme si l’art ne se transmettait pas à travers la profession, mais à travers le regard que l’on pose sur le monde.
Même absent physiquement, Florent Pagny est partout dans ces images. Sa passion pour la nature, sa philosophie de vie, cet attachement aux racines, aux saisons, aux grands espaces… tout cela vit dans les choix de vie de ses enfants. La Bourgogne n’est certes pas la Patagonie, mais c’est un autre berceau de silence, un autre morceau de terre nourricière où l’on peut “se poser” après avoir tant voyagé.
Quand Inca pêche au bord d’un étang, on imagine aisément Florent, chapeau vissé sur la tête, en train de le rejoindre pour lui parler de patience et de calme intérieur. Quand Aël photographie la façade en pierre d’une maison oubliée, on entend presque son père lui dire : “Garde ça. C’est précieux.”
Leur été en Bourgogne ressemble à un film d’auteur français : lent, poétique, sans spectaculaire, mais avec cette intensité émotionnelle que seule la simplicité permet. Les fans ont commenté massivement les publications : « On dirait un havre perdu, comme dans un vieux film », « Quelle beauté et quelle paix », « Quelle belle complicité entre frère et sœur ».
Certains y voient même un signe – et si, un jour, les enfants Pagny ouvraient une résidence d’artistes dans ce coin de Bourgogne ? Une maison familiale transformée en refuge culturel ? Rien n’est impossible, et quand on connaît le parcours libre de leur père, on se dit qu’ils pourraient étonner encore.
Au final, ce séjour au vert n’est pas anodin. Il raconte l’histoire d’une transmission sans obligations, d’un héritage émotionnel plus fort qu’un simple nom. Florent Pagny leur a transmis l’amour de l’authentique. Eux, à leur tour, construisent un monde où l’art, la nature, la tendresse et la liberté cohabitent.
Inca et Aël n’ont pas besoin des projecteurs : ils ont trouvé un autre type de lumière – celle du soleil sur les pierres de Bourgogne, celle de l’affection fraternelle, celle de la création intérieure. Et quelque part, dans le cœur des fans, cela résonne tout autant qu’un tube musical.


































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