Olivia Ruiz traite ouvertement Florent Pagny de “sal@ud” et révèle la raison de plus de 20 ans de blessures mutuelles dans la presse
- Émilien Charvoz

- 23 juil.
- 4 min de lecture
Florent Pagny – un nom indissociable de la scène musicale française – s’est toujours illustré par sa franchise et son tempérament entier. À 63 ans, le chanteur garde intact ce caractère fort, parfois tranchant, y compris lorsqu’il s’agit de parler de ses confrères dans l’industrie musicale. Parmi eux, Olivia Ruiz – la « fleur atypique » révélée lors de la toute première saison de Star Academy en 2001 – n’a jamais vraiment obtenu ses faveurs. La relation glaciale, voire tendue, entre les deux artistes dure depuis plus de vingt ans.

Et récemment, une déclaration incisive de Florent Pagny a ravivé cette vieille histoire. En évoquant ses souvenirs des débuts d’Olivia Ruiz, le chanteur n’a pas mâché ses mots : « J’hallucinais.
Je me demandais ce que c’était cette horreur… », lâche-t-il. Une remarque brève, mais lourde de sens, qui témoigne de son malaise face au concept même de l’émission Star Academy, ainsi qu’à la manière dont certains artistes étaient propulsés sous les projecteurs. Pour Pagny, ce type de télécrochet ne correspond pas à la vision artistique qu’il défend depuis toujours.
La distance entre Pagny et Olivia Ruiz ne s’est pas arrêtée à cette première impression. À plusieurs reprises, le chanteur a réaffirmé publiquement qu’il n’éprouvait aucune sympathie pour la jeune artiste.

En 2017, dans un entretien accordé à Télé-Loisirs, il n’hésite pas à comparer Olivia Ruiz à d’autres artistes de la nouvelle génération. Pagny loue la politesse et l’élégance de Matt Pokora, tout en critiquant l’attitude distante d’Olivia Ruiz : « Je la vois et elle m’évite. Je me suis dit : ‘Oh toi, j’ai compris.’ » Et de conclure sans détour : « Je ne l’aime pas, mais bon, elle me le rend bien. » Ces mots, à la fois directs et définitifs, montrent que l’incompréhension entre eux dépasse un simple malentendu. Elle s’est transformée en une forme de rejet mutuel, assumé et public. Invité dans l’émission Thé ou Café la même année, Pagny enfonce le clou en déclarant : « C’est elle qui a commencé, d’ailleurs. » Avec ce genre de propos, il ne cherche pas l’apaisement, mais plutôt à affirmer haut et fort sa position.
Pour Olivia Ruiz, ces attaques répétées n’ont rien d’anodin. Artiste sensible et réservée, elle a souvent reconnu combien les paroles de Florent Pagny l’ont profondément blessée. En 2017, interrogée par Faustine Bollaert pour le magazine Femme Actuelle, elle confie : « Ça a tendance à me bouleverser, je suis une hypersensible. » Touchée par ces critiques qu’elle ne s’explique pas, elle poursuit : « Florent Pagny, vraiment, je n’y comprends rien, il s’acharne sur mon dos. » Malgré les années, ce sentiment de malaise reste vif : « Par contre, oui, c’est vrai que j’y pense, c’est douloureux, quoi ! »

Et dans un moment de sincérité brut, elle ajoute : « Ma philosophie, c’est : ‘N’accorde pas trop d’importance à cet enfoiré qui t’a fait du mal.’ » Une phrase qui, sous des airs de provocation, traduit en réalité une fragilité profonde. Derrière le masque de l’artiste accomplie, Olivia Ruiz laisse entrevoir une vulnérabilité que ces attaques médiatisées n’ont fait qu’exacerber.
Il serait pourtant réducteur de voir ce conflit comme une simple animosité personnelle. En réalité, il symbolise aussi, à sa manière, le choc de deux générations d’artistes. D’un côté, Florent Pagny, figure emblématique de la chanson française, habitué à dire tout haut ce que d’autres pensent tout bas, parfois avec rudesse.
De l’autre, Olivia Ruiz, incarnation d’une génération plus introspective, plus discrète, mais également plus perméable aux jugements. La confrontation entre ces deux univers – l’un marqué par le franc-parler, l’autre par une sensibilité à fleur de peau – illustre une fracture culturelle au sein même de l’industrie musicale.
Pagny, qui a souvent exprimé sa méfiance envers les « stars formatées » issues de la téléréalité, voit dans Star Academy une mécanique artificielle qui ne respecte pas forcément les codes de l’authenticité artistique.
Cette franchise, qui fait la réputation de Florent Pagny, est-elle pour autant toujours bienvenue ? Pour beaucoup, elle est le reflet d’une honnêteté rare. Mais pour ceux qui la reçoivent, comme Olivia Ruiz, elle peut avoir l’effet d’une lame coupante. La chanteuse, connue pour sa sensibilité et son univers poétique, n’est pas de ceux qui répondent frontalement aux attaques.
Elle préfère s’éloigner et se protéger, mais il est clair que la sévérité de Pagny a laissé des traces. « Je ne comprends pas pourquoi il me vise, je n’ai jamais rien fait contre lui », a-t-elle glissé lors d’un autre entretien, comme pour souligner que ce conflit lui échappe totalement.

Pourtant, dans un monde où chaque déclaration devient un titre de presse, chaque mot de Pagny a été amplifié, rendant la situation encore plus tendue.
Leur différend met également en lumière une réalité souvent ignorée du grand public : derrière le glamour des plateaux et la lumière des projecteurs, le milieu artistique reste un univers de susceptibilités et d’ego.
Loin d’être un espace uniquement créatif, il est aussi un lieu de confrontations où la reconnaissance et le respect se gagnent – et se perdent – par des gestes parfois infimes. Dans ce contexte, la moindre maladresse ou incompréhension peut être interprétée comme un affront.
Florent Pagny, avec son caractère bien trempé, a pu percevoir l’attitude réservée d’Olivia Ruiz comme un manque de considération. À l’inverse, cette dernière a reçu ses remarques comme des coups injustes. Deux perceptions opposées, alimentées par des personnalités radicalement différentes.
À 63 ans, alors qu’il se bat contre la maladie et qu’il vit plus retiré qu’auparavant, Florent Pagny n’a pas perdu son franc-parler légendaire. Sa voix, puissante et singulière, continue de résonner autant sur scène que dans les médias. Olivia Ruiz, quant à elle, poursuit son chemin artistique, fidèle à son univers empreint de douceur et de mélancolie. Mais les cicatrices de cette querelle médiatique semblent toujours présentes. Même si les deux artistes ne se croisent plus aussi souvent qu’avant, leurs noms restent liés dans l’imaginaire collectif à travers cette histoire de mésentente.
Peut-être qu’un jour, le temps apaisera les rancunes et que cette page se tournera définitivement. Mais pour l’instant, cette tension entre Florent Pagny et Olivia Ruiz demeure comme un rappel que, dans le monde du spectacle, les émotions et les susceptibilités sont souvent exacerbées par la lumière des projecteurs.


































Commentaires