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À l’intérieur de la maison secrète de Florent Pagny au Portugal

  • Photo du rédacteur: Émilien Charvoz
    Émilien Charvoz
  • 8 juil.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 juil.

Florent Pagny, après des années à sillonner la vie d’artiste, a choisi un havre de paix pour se retirer des projecteurs et du tumulte de la scène : une maison magnifique nichée au cœur de l’Algarve, dans le sud du Portugal.

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Il a confié un jour : « Je n’ai pas besoin d’un palais, j’ai besoin d’un endroit pour respirer, pour sentir que je suis encore vivant. » Et en effet, cette maison ressemble à une extension de son âme – sauvage, baignée de lumière, simple mais raffinée.


Située près d’Albufeira, une ville côtière connue pour ses plages limpides, ses falaises imposantes et son mode de vie authentique, la maison n’est pas un choix au hasard. Florent avait déjà visité l’Algarve à plusieurs reprises, et à chaque fois, il avait cette sensation étrange de revenir dans un lieu familier. « J’y retrouve une partie de l’ancienne France que j’aimais, mais avec la chaleur et l’horizon infini de l’océan », confie-t-il.


La maison s’élève au cœur de la nature, sur un terrain en pente douce tourné vers l’Atlantique.


Chaque matin, il suffit d’ouvrir les fenêtres pour entendre le ressac, sentir l’air iodé et voir la lumière danser à travers les oliviers centenaires. L’architecture mêle avec élégance les influences méditerranéennes traditionnelles à une sobriété contemporaine.


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Le toit de tuiles rouges, les murs blanchis à la chaux, les arches douces évoquent un village du sud de l’Italie ou des Cyclades.


Mais à l’intérieur, chaque détail reflète la personnalité de son propriétaire – des meubles en bois massif choisis avec soin aux azulejos portugais que Florent affectionne particulièrement.


« Je voulais que cet endroit raconte une histoire, pas seulement la mienne, mais aussi celle de la culture du pays que j’ai choisi pour vivre », dit-il. Chaque pièce a été pensée pour préserver une certaine chaleur. Il y a des coins lecture face à l’océan – où il écrit souvent ses textes –, une cuisine ouverte inondée de lumière – où il partage des repas entre amis autour de poissons grillés et de vin du Douro.


Il n’a pas besoin de gadgets sophistiqués, mais il est exigeant sur l’authenticité : le bois doit être vrai, le marbre vient d’ateliers locaux, et la lumière naturelle reste la principale protagoniste de l’espace.


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À l’extérieur, le jardin semble se prolonger naturellement dans le paysage environnant. Sans excès, mais avec grâce : une piscine à débordement qui épouse la ligne de l’horizon, des sentiers pavés menant à des coins de repos ombragés – là où seuls le vent et les oiseaux tiennent compagnie.


« Parfois, je n’ai besoin de rien d’autre qu’un fauteuil, un café, et le soleil qui tombe dans la mer », dit Florent en souriant. Au fond du jardin, un petit potager avec des herbes aromatiques, des tomates, du basilic. Il aime y aller lui-même, toucher la terre, sentir qu’il appartient à quelque chose de vivant.


Ce lieu n’est pas seulement un refuge, c’est aussi un studio à ciel ouvert. Certains des enregistrements les plus épurés de Florent – juste une voix rauque et une guitare – ont vu le jour ici. Il dit souvent que cette maison l’a guéri, après les tempêtes, après la maladie, après les silences.


« J’ai cru que tout était fini. Que je n’avais plus rien à dire. Mais ce lieu, et ce que j’y ressens, m’ont prouvé que je pouvais encore écrire une page de musique. »


Et cette page, il la vit au quotidien. Il y a un sauna scandinave qu’il utilise chaque matin, une salle de sport discrète mais bien équipée, un court de tennis pour libérer les tensions. Ces routines, simples en apparence, sont pour lui des rituels de renaissance.


« Mon corps est mon premier instrument. Je veux le garder en état. » déclare-t-il mi-sérieux, mi-rieur. Il accueille aussi souvent sa famille, ses amis, des artistes de passage.


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Pour lui, le luxe véritable, c’est partager un bon repas, une chanson improvisée, un silence complice sous la pergola. Rien ici n’est ostentatoire, tout est vrai. « Je n’aime pas vivre comme une star. J’aime vivre comme un homme amoureux de la nature, du calme, et des conversations sans décor. »


Bien qu’il soit désormais redevenu résident fiscal en France, Florent garde cette maison comme un point d’ancrage, un refuge du cœur. Il n’a jamais expliqué en détail pourquoi il a quitté le Portugal d’un point de vue administratif. Il se contente de dire : « Certaines choses sont nécessaires.


Mais mon cœur, lui, est resté ici. » L’Algarve, selon lui, l’a accueilli dans ses jours les plus sombres, lui a donné de la force, l’a aidé à se reconnecter à l’essentiel.

La maison de Florent Pagny n’est pas un simple bien immobilier – c’est une œuvre d’art vivante.

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Elle incarne un homme qui a traversé la célébrité, la maladie, le silence, et qui continue de choisir la beauté et la simplicité. Ici, la musique ne s’écrit pas en studio, mais dans les battements du cœur, dans le bruit des vagues, dans le bruissement des feuilles au crépuscule. C’est un lieu qui respire, qui écoute, qui soigne.


C’est là que Florent Pagny vit, chante, aime. Là qu’il a trouvé – ou retrouvé – une forme d’éternité.

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