Audrey Crespo-Mara révèle des détails importants sur la cérémonie d’adieu à Thierry Ardisson : « Il voulait pouvoir regarder tout le monde de là où… »

Thierry Ardisson, l’homme en noir de la télévision française, a tiré sa révérence. L’annonce de son décès, ce lundi 14 juillet 2025, a bouleversé le monde des médias et ses innombrables admirateurs.

À 76 ans, l’animateur iconique s’est éteint des suites d’un cancer du foie, entouré de ses proches, comme l’a confirmé son épouse Audrey Crespo-Mara. “Thierry est parti comme il a vécu. En homme courageux et libre. Avec ses enfants et les miens, nous étions unis autour de lui. Jusqu’à son dernier souffle”, a-t-elle déclaré dans un communiqué émouvant adressé à l’AFP. Cette disparition marque la fin d’une époque pour la télévision française, tant l’empreinte laissée par Thierry Ardisson est indélébile.

Depuis l’annonce, une question est sur toutes les lèvres : comment se dérouleront ses obsèques ? La famille a communiqué ce mardi 15 juillet les détails de la cérémonie, et ceux-ci reflètent parfaitement la personnalité singulière de l’homme en noir. Ses funérailles auront lieu ce jeudi 17 juillet, à 16h30, à l’église Saint-Roch, au cœur de Paris. Ce lieu n’a pas été choisi au hasard : il s’agit d’une paroisse emblématique, souvent associée aux artistes. Un écrin à la hauteur de celui qui fut l’un des animateurs les plus marquants du petit écran français.

Mais attention : tout le monde ne pourra pas assister à cet ultime hommage. L’accès sera strictement réservé aux invités, avant une inhumation en toute intimité. Un choix en parfaite cohérence avec le désir de discrétion qu’il avait exprimé de son vivant.

Et comme toujours avec Thierry Ardisson, rien n’est laissé au hasard. Même son dernier voyage porte sa signature. Sur le faire-part partagé par plusieurs médias, dont Le Parisien, figure une indication originale qui n’étonnera personne : “Dress code : ARDISSON (avec ou sans lunettes noires)”.

Une référence à son style légendaire, costume sombre et lunettes noires, devenu au fil des années une véritable marque de fabrique. Ce détail témoigne du soin avec lequel il a pensé cet adieu, mélangeant élégance, humour et fidélité à son image publique. Car Thierry Ardisson était un homme de mise en scène, et il ne pouvait en être autrement pour sa propre sortie.

Christine Bravo, grande amie de l’animateur depuis quarante ans, a confié son émotion au Parisien. “Je suis en Corse, je ne pourrai pas être là”, a-t-elle expliqué avec regret. Mais elle a aussitôt ajouté qu’elle se rendrait régulièrement sur sa tombe pour lui raconter “les piapias de la vie parisienne”, en compagnie de leur ami commun, le producteur Philippe Thuillier.

Dans le même entretien, l’animatrice a révélé une anecdote surprenante : “J’ai cru comprendre qu’il voulait être enterré dans le Sud, loin de l’agitation médiatique. Un des derniers paradoxes de ce grand Parisien…” Finalement, c’est dans la capitale qu’il reposera, comme pour boucler la boucle de cette vie parisienne qu’il a tant aimée.

Dans son livre L’homme en noir, Thierry Ardisson avait déjà évoqué ses volontés pour le jour où il partirait. Fidèle à son sens du détail, il avait imaginé des obsèques à la fois solennelles et très personnelles : “J’aimerais que les trois femmes que j’ai épousées soient là. Ma famille aussi. Mes potes.”

Celui qui avait épousé Christiane Bergognon en 1970, puis Béatrice Loustalan en 1988, avec laquelle il a eu trois enfants, avant de s’unir à Audrey Crespo-Mara en 2014, souhaitait que toutes ces figures importantes de sa vie soient présentes.

Il avait également exprimé son envie de créer une atmosphère unique : “De l’encens, les enfants de chœur… la totale !” Le tout accompagné par une bande-son à son image, mêlant élégance et originalité : Lazarus de David Bowie et In My Life des Beatles, dans une reprise très particulière signée Sean Connery. Ces confidences, révélées dans ses mémoires, donnent un aperçu de l’importance qu’il accordait à ce moment, et de son désir d’y insuffler une touche artistique, à l’image de sa carrière.

L’annonce de son décès a déclenché une vague d’émotion sans précédent sur les réseaux sociaux. Animateurs, journalistes, artistes et anonymes ont rendu hommage à cet homme qui a marqué l’histoire de la télévision avec des émissions cultes comme Tout le monde en parle ou Salut les Terriens !.

Sa voix grave, son humour noir, sa liberté de ton et sa capacité à révéler ses invités resteront gravés dans les mémoires. Thierry Ardisson n’était pas seulement un animateur : il était un personnage, une figure audacieuse qui a osé bousculer les codes.

Son épouse, Audrey Crespo-Mara, qui partageait sa vie depuis plus de dix ans, a joué un rôle essentiel dans ses dernières années. Journaliste respectée, elle a su préserver l’intimité de leur couple malgré la notoriété de son mari. Ensemble, ils formaient un duo admiré, uni par des valeurs communes et une complicité rare.

Dans le communiqué qu’elle a adressé, on perçoit la dignité et la tendresse d’une femme qui a accompagné son mari jusqu’au bout : “Thierry est parti comme il a vécu, en homme courageux et libre.” Une phrase qui résume parfaitement celui qui a toujours refusé les compromis et revendiqué son indépendance.

Alors que ses proches s’apprêtent à lui dire adieu, on mesure l’ampleur de son héritage. Thierry Ardisson a incarné une certaine idée de la télévision : intelligente, provocatrice, toujours en quête de sens et d’originalité. Il laisse derrière lui des centaines d’heures d’émissions devenues cultes, des interviews mémorables, mais aussi une image inaltérable : celle d’un homme en noir, lunettes sombres, sourire énigmatique, toujours prêt à surprendre.

Ce jeudi, à l’église Saint-Roch, ils seront quelques privilégiés à assister à cette cérémonie qui s’annonce à la fois élégante et chargée d’émotion. Les autres devront se contenter de penser à lui, de revoir ses émissions, de se souvenir de ses punchlines devenues légendaires. Car si Thierry Ardisson s’en va, son esprit, lui, continuera longtemps de hanter les plateaux télé et d’inspirer ceux qui croient encore à une télévision libre et audacieuse.

Il avait souhaité un départ qui lui ressemble : beau, intense, unique. À n’en pas douter, ce dernier voyage sera à l’image de sa vie : une mise en scène parfaitement orchestrée, empreinte de style, d’émotion et de liberté. Adieu, l’homme en noir. Vous n’êtes plus là, mais votre ombre planera encore longtemps sur le petit écran français.