“Et si j’avais dit oui…” : Harry Roselmack révèle les coulisses de son casting météo sur TF1
- Pierre Howard
- 16 août
- 3 min de lecture
Un visage familier de l’information
Harry Roselmack fait partie des figures emblématiques de TF1. Les téléspectateurs le connaissent avant tout pour avoir présenté le journal de 20 heures, mais aussi pour incarner depuis 2006 l’émission Sept à huit, devenue un rendez-vous incontournable du dimanche soir. Père de trois enfants, le journaliste a cependant toujours placé sa famille au cœur de ses choix, refusant parfois des opportunités qui auraient pu bouleverser sa carrière.
Une proposition inattendue : la météo
Invité récemment dans l’émission Paradox Sans filtre diffusée sur YouTube, Harry Roselmack a confié une anecdote surprenante. Avant d’être le journaliste respecté que l’on connaît, il avait été approché par la direction de TF1 pour un poste bien différent : celui de présentateur météo.
Le contexte : TF1 en quête d’un nouveau visage
À la fin des années 1990, TF1 doit remplacer Alain Gilot-Pétré, figure historique de la météo. Étienne Mougeotte, alors vice-président de la chaîne, est en quête de nouveaux talents. Harry Roselmack, qui travaillait alors à France Bleu, répond à une petite annonce dans Le Parisien cherchant de jeunes journalistes connaissant l’outre-mer. Mais, à sa surprise, il découvre que les entretiens ne portent pas sur un poste de rédacteur, mais sur une audition pour devenir le nouveau monsieur météo de TF1.

Un « tapis rouge » déroulé
Roselmack raconte qu’à l’époque, tout semblait lui sourire. On lui propose un stage de trois jours auprès d’Evelyne Dhéliat, figure emblématique de la météo, et on lui promet une visibilité exceptionnelle. « C’est un poste très envié, très regardé, bien payé… On me déroulait un peu le tapis rouge », se souvient-il avec un sourire.
Une condition ferme : rester journaliste
Mais derrière cette opportunité prestigieuse, Harry Roselmack pose une condition claire : il accepte de présenter la météo uniquement s’il peut en parallèle rejoindre la rédaction de LCI, afin de traiter des sujets d’actualité généraliste. « Moi je veux être journaliste, pas une célébrité », insiste-t-il.
Une patience récompensée
Finalement, sa demande n’est pas acceptée. Roselmack décline l’offre et poursuit son parcours. Quelques années plus tard, en 2006, sa carrière prend un tournant lorsqu’il devient le joker du 20 heures, remplaçant Patrick Poivre d’Arvor puis Laurence Ferrari. Une expérience qui lui ouvre les portes de la reconnaissance et qui l’installe durablement comme l’un des visages de l’information sur TF1.

Une analyse lucide avec le recul
Aujourd’hui, Harry Roselmack n’a aucun regret. « Si j’avais accepté la météo, jamais je n’aurais fait le 20 heures », explique-t-il. Sa patience et son exigence personnelle lui ont permis d’accéder à ce qu’il souhaitait vraiment : un rôle de journaliste, et non de simple vedette télé.
Entre vie familiale et carrière
Derrière ses choix, il y a aussi une philosophie de vie. Roselmack revendique une priorité absolue donnée à sa famille. Père de trois enfants, il a toujours cherché à préserver un équilibre entre l’exposition médiatique et sa vie privée. C’est aussi ce qui explique qu’il n’apparaisse pas chaque soir à l’antenne, malgré sa popularité.
Un parcours cohérent
Depuis 2006, Harry Roselmack s’épanouit dans Sept à huit, un magazine d’investigation qui correspond parfaitement à sa vision du journalisme : donner la parole, raconter, enquêter. Un rôle dans lequel il conjugue rigueur et proximité avec le public, loin de la célébrité superficielle qu’il redoutait au début.
Conclusion : un refus devenu opportunité
L’histoire d’Harry Roselmack rappelle qu’une carrière se construit aussi sur les choix que l’on ne fait pas. Refuser la météo lui a permis de rester fidèle à sa vocation de journaliste et d’atteindre, quelques années plus tard, l’un des postes les plus prestigieux de l’audiovisuel français. Une belle leçon de patience et de cohérence, qui inspire autant qu’elle impressionne.
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