Laurent Baffie et sa blague insolite aux funérailles de Thierry Ardisson qui a fait rire tout le monde : “Quand le jingle retentit, c’est le moment où Thierry…”
- Auriane Laurent

- 23 juil.
- 4 min de lecture
Le 17 juillet 2025, l’église Saint-Roch à Paris baignait dans une atmosphère solennelle et empreinte de silence. Des amis proches, des collègues, des personnalités du monde de la télévision et de nombreux admirateurs étaient réunis pour dire un dernier adieu à Thierry Ardisson – l’homme en noir légendaire, véritable icône de la télévision française durant plusieurs décennies.

Thierry Ardisson s’est éteint le 14 juillet, à l’âge de 76 ans, après un combat acharné contre un cancer du foie. L’annonce de sa disparition a bouleversé la France entière, car pour le public, Ardisson n’était pas seulement un animateur ou un producteur, mais aussi un conteur brillant, direct, et capable de transformer chaque émission en un moment inoubliable.
Lors de ses funérailles, un instant à la fois émouvant et plein d’humour a marqué les esprits : Laurent Baffie – son ami de toujours et complice à l’écran – a adressé à son cercueil une dernière blague, un hommage aussi drôle que touchant.
Laurent Baffie, humoriste reconnu pour son ton acerbe et ses répliques cinglantes, a été le partenaire incontournable d’Ardisson dans de nombreuses émissions, notamment « Tout le monde en parle », le programme qui les a propulsés au rang de duo culte.

Ensemble, ils formaient une paire inséparable, connue pour leurs échanges spontanés, leurs traits d’esprit et leurs moments de folie qui ont marqué des générations de téléspectateurs. Fidèle à lui-même, Baffie n’a pas dérogé à sa nature. Accompagné du DJ corse Philippe Corti, il a offert à l’assistance un moment inattendu, transformant la douleur en un clin d’œil complice, en souvenir des heures glorieuses de leurs émissions.
Sur Instagram, Baffie a partagé une courte vidéo capturant cette scène singulière. Dans la vidéo, on entend Philippe Corti lui demander : « Un signe de croix ? » Ce à quoi Baffie répond par une pirouette humoristique qui résonne comme une accolade d’adieu : « À la fin, j’ai dit à Thierry dans le cercueil : “Maintenant, on ne bouge plus pendant le jingle.” » Une phrase qui évoque immédiatement les tournages de « Tout le monde en parle », où cette injonction était prononcée avant chaque page de publicité. En entendant ces mots, Corti et Baffie éclatent de rire, comme s’ils étaient de retour sur un plateau, aux côtés de leur ami disparu.
Baffie, mi-rieur, mi-ému, se tourne vers Corti et lâche : « Corti, tu ne respectes rien », avant de conclure avec tendresse : « Thierry, on t’aime. » Corti renchérit alors, sourire aux lèvres et les yeux brillants : « Même le jour de sa mort, il nous fait bosser. » Cette scène, loin d’être déplacée, est apparue comme une ultime déclaration d’amitié et une célébration de l’esprit Ardisson : celui d’un homme qui savait faire rire tout en touchant les cœurs.
Thierry Ardisson avait ce don rare de transformer des phrases banales en signatures cultes. Outre son fameux « On ne bouge plus pendant le jingle », il était également célèbre pour le désormais mythique « Magnéto, Serge ! », prononcé avant le lancement des extraits vidéo. Ces répliques faisaient partie de son identité télévisuelle, et elles ont marqué durablement la mémoire collective. Pour beaucoup, Ardisson n’était pas un simple animateur : il incarnait une forme de liberté, de créativité et de provocation intelligente.
La disparition d’Ardisson marque la fin d’une époque, celle d’une télévision audacieuse et sans concessions. Tout au long de sa carrière, il a conduit des centaines d’émissions, mené des interviews mémorables et instauré un ton unique, à la fois direct et captivant. Ardisson posait les questions que personne n’osait poser, osait aller là où les autres reculaient, et savait transformer chaque plateau en un lieu de confidences et de vérités.

Laurent Baffie, durant toutes ces années, a été son complément parfait. Ses piques irrévérencieuses et son humour tranchant donnaient à Ardisson l’espace pour briller. Ainsi, cette blague prononcée sur le cercueil, loin d’être une provocation, est apparue comme une suite logique, presque naturelle : la preuve que l’esprit « Ardisson » vit encore, même dans le chagrin.
La cérémonie à Saint-Roch a rassemblé la famille d’Ardisson, mais aussi un grand nombre de personnalités du spectacle, des présentateurs, des acteurs et des amis qui avaient partagé la route de ce grand homme. Tous ont témoigné de son charisme, de son intelligence, et de sa capacité à voir le monde avec un œil à la fois amusé et critique.
Lorsque Baffie et Corti ont diffusé la vidéo de ce moment sur les réseaux sociaux, les réactions ont afflué par milliers. Beaucoup de fans ont été émus, certains avouant avoir ri et pleuré à la fois. « Cette blague est le plus bel hommage qu’il pouvait lui rendre », a commenté un internaute. « Ardisson aurait adoré ça : partir dans un éclat de rire. »
Thierry Ardisson n’est plus, mais son héritage demeure. Ses émissions, ses punchlines, ses interviews marquantes continueront de faire vibrer ceux qui l’ont aimé. La phrase « On ne bouge plus pendant le jingle », prononcée sur son cercueil, est plus qu’une simple boutade : c’est le symbole d’une complicité et d’une amitié indestructibles, forgées par des années de télévision et de souvenirs partagés. Elle illustre parfaitement ce qu’Ardisson représentait : la liberté d’esprit, la créativité sans limite, et cette manière de rappeler à tous que l’humour peut coexister avec la gravité.

Peut-être qu’en observant cette scène de là-haut, Thierry Ardisson a esquissé un sourire. Lui qui répétait souvent que la télévision est l’art de l’instant, aurait sans doute été fier de voir que, même dans la douleur, un moment unique et sincère est né – un moment de rire et de tendresse, comme un dernier clin d’œil à un homme qui a toujours refusé la banalité.
La vie de Thierry Ardisson fut jalonnée de ces instants magiques, où se mêlaient rires, émotions et vérité brute. Et aujourd’hui, ce rire, offert par Laurent Baffie et Philippe Corti, résonne comme une promesse : celle de ne jamais l’oublier.


































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