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Sirima tuée par son compagnon : qui a élevé le fils de l'interprète de Là-bas avec Jean-Jacques Goldman ?

  • Photo du rédacteur: Auriane Laurent
    Auriane Laurent
  • 12min
  • 3 min de lecture

Le 6 décembre 1989, quelques semaines seulement après la sortie de son premier album, Sirima mourait sous les coups de couteau de son compagnon Kahatra Sasorith, à seulement 25 ans. Mais une question demeure : qui a élevé Kym, le fils de la chanteuse révélée par Là-bas, son duo mythique avec Jean-Jacques Goldman ?


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C’est l’un des titres les plus célèbres de Jean-Jacques Goldman. En 1987, le chanteur – également père de Michael Goldman – sortait Là-bas, interprété en duo avec Sirima. Le morceau connaît un succès fulgurant : des centaines de milliers d’exemplaires vendus en quelques semaines et une place de numéro 2 au Top 50 pendant quatre semaines consécutives. Ce succès marque le début d’une nouvelle vie pour Sirima, alors âgée de 23 ans, qui avait commencé... dans le métro parisien !


Cette jeune femme d’origine sri-lankaise avait été repérée à la station Châtelet-les-Halles par le saxophoniste Philippe Delettrez, qui la recommanda ensuite à Philippe de Lacroix-Herpin, dit “Pinpin”, le saxophoniste de Jean-Jacques Goldman.


Née au Sri Lanka d’un père sri-lankais et d’une mère française, Sirima a grandi dans la banlieue de Londres, à Isleworth (Middlesex), avec ses deux sœurs, Surani et Lynne-Marie, et son frère Alain. Passionnée de comédies musicales, elle baigne dans la musique, bercée par la guitare de son père et la flûte de son oncle. Grâce à sa mère, elle apprend le français et décide de venir vivre à Paris, chez son grand-père breton.


C’est là que, quelques années plus tard, Philippe Delettrez la découvre chantant dans le métro, guitare électrique branchée sur un petit ampli posé dans un chariot de supermarché. Sirima Nicole Wiratunga – son nom complet – n’aura malheureusement pas le temps de savourer le succès qu’elle méritait. Elle meurt trois semaines après la sortie de son premier album, A Part of Me, enregistré au célèbre studio Davout, près de la porte de Montreuil.

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À cette époque, Sirima vivait avec Kahatra Sasorith, un musicien et chef d’orchestre d’origine laotienne. Ils s’étaient rencontrés dans un restaurant chinois et avaient eu ensemble un petit garçon, Kym. Mais la notoriété grandissante de la chanteuse provoque la jalousie maladive de son compagnon. Craignant qu’elle ne le quitte, il la poignarde à mort dans la nuit du 6 au 7 décembre 1989.


En 1992, Kahatra Sasorith est condamné à neuf ans de prison – la peine maximale requise par le procureur Philippe Bilger. Incarcéré à Melun, il sera expulsé du territoire français en 1996.


La mort de Sirima, jeune artiste de 25 ans à l’avenir prometteur, a suscité une immense émotion. Lors de ses funérailles, son cercueil fut recouvert de marguerites blanches, ses fleurs préférées. Après sa crémation, ses cendres furent dispersées dans le canal Saint-Martin – tout près de l’endroit où elle vivait, et où elle perdit la vie.

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Depuis ce drame, une question revient souvent : que devient Kym, le fils de Sirima, âgé d’à peine un an au moment des faits ?Une rumeur a longtemps circulé selon laquelle Jean-Jacques Goldman l’aurait adopté. Mais Kym a formellement démenti cette information dans une interview accordée à Gala :

“C’est faux”, avait-il affirmé, avant de confier son regret de ne pas avoir pu tisser de lien plus fort avec le chanteur.“Il y a longtemps, j’ai essayé de le contacter, mais je n’avais que sa page Facebook. J’imagine que mon message s’est perdu parmi les centaines de messages qu’il reçoit chaque jour.”

Quelques années plus tard, en janvier 2022, dans un nouvel entretien avec Gala, Kym – aujourd’hui adulte – est revenu sur son enfance douloureuse.


“Après le drame, ma grand-mère maternelle, Edith Navaratne, a obtenu ma garde et m’a emmené en Angleterre,” a-t-il raconté.“Nous avons d’abord vécu dans la région du Fenland, puis nous avons déménagé plusieurs fois pour que mon père ne puisse pas nous retrouver. Finalement, nous nous sommes installés dans la petite ville de March.”

Une existence difficile, marquée par la peur et la perte, mais qui a forgé un jeune homme solide, digne de la femme douce et talentueuse qu’était sa mère, Sirima.

 
 
 

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