Co-créateur d’« Intervilles », fustige la version 2025 animée par Nagui : "Ce n’est plus Intervilles..."
- Émilien Charvoz

- 29 juil.
- 2 min de lecture
Un retour médiatisé… mais controversé
L’été 2025, France 2 a relancé Intervilles, version revisitée du jeu emblématique créé en 1962 par Guy Lux et Claude Savarit, sans ses célèbres vachettes. Présenté par Nagui et Bruno Guillon, le programme a suscité beaucoup d’attente, notamment grâce aux teasers diffusés pendant les grands événements de France Télévisions.

Mais dès les premières émissions, l’accueil du public est resté mitigé. Malgré un lancement prometteur, les audiences ont chuté. Et parmi les critiques les plus virulentes, celle de Claude Savarit — l’un des créateurs historiques — a particulièrement retenu l’attention.
« C’est scandaleux de voir ce qu’ils en ont fait »
Dans une interview, Claude Savarit ne cache pas sa déception. « J’ai ressenti une grande tristesse. C’est scandaleux de voir ce qu’ils en ont fait », a-t-il lancé, visiblement amer. Il en est même venu à envisager une action juridique contre la société de production Banijay : « L’Intervilles de Nagui, ce n’est plus Intervilles ! Je ferai bien un procès pour qu’ils n’utilisent plus ce nom. »

Selon lui, cette version diffère trop de l’esprit originel : « Ce ne sont que des petits jeux de plage, qui ignorent complètement les fondamentaux. Ils ne les ont pas violés : ils les ont zappés », déplore-t-il. Et de poursuivre : « Les équipes ne sont presque jamais ensemble : comment voulez-vous qu’on s’y intéresse ? Voir des candidats ramasser des peluches, on ne peut pas prendre ça au sérieux. Pourquoi s’enthousiasmer pour si peu ? »
Un public pris pour acquis ?
Claude Savarit affirme qu’à son époque, chaque jeu était testé en coulisse avant sa diffusion : « Si un jeu ne fonctionnait pas, on le supprimait avant de le diffuser ». Il suggère implicitement que cette rigueur n’a pas été appliquée dans la version 2025, accentuant son sentiment que « le public est vraiment pris pour acquis ».
Le point le plus controversé demeure l’absence des vachettes. Savarit juge ce retrait « grotesque et rédhibitoire ». Nagui justifiait ce choix par des considérations respectueuses de la protection animale, sous peine de blessure pour les candidats ou de maltraitance. Il évoquait également des pressions de certaines communes taurines.

Pour Savarit, ces justifications ne tiennent pas : « Nous ne les avons jamais maltraitées. Elles ont été introduites dès la troisième émission lors d’un duplex aux arènes de Dax. C’est grâce à elles qu’Intervilles est devenu un grand succès. Sans elles, c’est terminé. »

Une déception personnelle amère
Pour conclure, l’ancien collaborateur de Guy Lux confie son regret de « confier ce bébé » — l’émission — à cette nouvelle équipe. « Je pensais qu’on ferait de la bonne télévision. Je me suis trompé. Leur ignorance me choque. Et je leur en veux », déclare-t-il. Il assure qu’il ne sera pas devant France 2 lors de la dernière diffusion, jeudi soir.


































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