La révolution « The Voice Kids »: un casting explosif, des règles chamboulées… et des adieux émouvants
- Émilien Charvoz

- 13 août
- 5 min de lecture
La rentrée télévisuelle ne pouvait pas commencer sans l’un des programmes phares de TF1. Le samedi 30 août à 21h10, les projecteurs du studio s’allumeront à nouveau pour accueillir la 11ᵉ saison de « The Voice Kids ».

Depuis plus d’une décennie, l’émission fait vibrer les foyers français en offrant à des jeunes talents, âgés de 6 à 15 ans, une scène digne des plus grands artistes. Et cette nouvelle édition promet de bousculer les habitudes, avec un casting inédit de coachs, des règles revisitées et quelques moments d’émotion brute, voire de surprise, qui devraient faire réagir les téléspectateurs.
Toujours mené par le duo Nikos Aliagas et Karine Ferri, le télécrochet s’ouvre cependant sur une page particulière : ce sera la dernière saison de la présentatrice sur TF1. Une nouvelle qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Après des années de fidélité à la chaîne, Karine Ferri s’apprête à rejoindre RMC, laissant derrière elle des souvenirs forts et une empreinte indéniable dans l’histoire de l’émission. Les fans devront donc savourer chacune de ses apparitions, sachant qu’à l’issue de cette saison, elle passera le relais.
Pour séduire le public et redonner un coup de fouet à la mécanique du show, la production a misé sur un quatuor de coachs totalement renouvelé… ou presque. Pilier indétrônable du programme, Patrick Fiori conserve son fauteuil rouge, fidèle au poste et à ses jeunes protégés. Lui, c’est un peu la mémoire vivante de « The Voice Kids », celui qui a vu défiler des centaines de voix et qui sait d’un regard si un enfant a ce petit quelque chose qui fera la différence.
À ses côtés, deux visages familiers effectuent un retour remarqué : Soprano, l’infatigable optimiste au cœur sur la main, et Matt Pokora, dont l’absence de six ans avait laissé un vide auprès de nombreux fans. Trois années pour l’un, six pour l’autre : le temps a passé, mais la motivation reste intacte.
Et puis, il y a la petite révolution de cette saison : l’arrivée de Santa. Chanteuse à la sensibilité singulière, elle apporte une touche inédite à l’émission. Sa nomination, elle ne l’a pas acceptée à la légère. « J’ai été honorée par l’invitation de la production. Je savais également que Patrick Fiori allait rempiler. C’est le taulier. Je l’ai donc appelé car nous sommes amis… Il m’a vraiment aidée à gommer mes doutes.
J’ai donc accepté avec joie », a-t-elle confié à Télé-Loisirs. Des confidences qui disent beaucoup de la pression, mais aussi de l’excitation que peut provoquer une telle aventure. Dans les coulisses, certains murmurent que son regard neuf et son approche artistique pourraient bien faire basculer la dynamique entre les coachs, déjà connue pour ses joutes bon enfant mais parfois corsées.

Le cœur du programme reste inchangé dans ses grandes lignes : les auditions à l’aveugle ouvriront la compétition. Face au public et aux coachs qui leur tournent le dos, les candidats devront tout miser sur leur voix, leur émotion et leur énergie pour décrocher un précieux « Je te veux dans mon équipe ». Un moment toujours électrique, où le trac, l’innocence et la détermination se mélangent dans un cocktail souvent imprévisible.
Mais cette 11ᵉ saison ne se contente pas de répéter la formule gagnante : une grande nouveauté vient bouleverser le déroulement habituel. Fini le schéma classique où les auditions sont suivies des fameuses battles. La production a décidé de s’inspirer de la version adulte et d’introduire une nouvelle étape : celle des groupes. Concrètement, une fois les auditions terminées, chaque coach formera plusieurs équipes parmi ses talents sélectionnés. Ces groupes devront ensuite présenter un numéro digne d’une comédie musicale, un tableau pensé comme un mini-spectacle complet, mêlant chant, mise en scène et parfois même chorégraphie.
Ce changement n’est pas anodin : il supprime purement et simplement les battles, une épreuve qui, bien que spectaculaire, divisait parfois le public par son aspect frontal et éliminatoire. Désormais, la transition se fera directement vers la grande finale, rendant la compétition plus courte, plus intense, et peut-être plus impitoyable. Les coachs devront faire des choix radicaux plus vite, et les jeunes talents n’auront pas de seconde chance pour prouver leur valeur. Un pari risqué, mais qui pourrait donner un rythme nouveau à l’émission et éviter certains temps morts.

Derrière les paillettes et les fauteuils qui se retournent, la saison 11 porte aussi un enjeu émotionnel. L’année précédente, c’est Tim qui avait triomphé, marquant les esprits par sa voix puissante et sa maturité étonnante pour son âge. Sa victoire avait été saluée par les coachs comme par le public, mais elle avait aussi mis la barre très haut pour les prétendants de cette nouvelle saison. Qui saura lui succéder ? Le suspense est total, d’autant que les premiers échos des enregistrements laissent entendre que le niveau est particulièrement relevé cette année.
TF1 mise gros sur ce retour. Dans un paysage télévisuel où les programmes musicaux doivent sans cesse se réinventer pour ne pas s’essouffler, « The Voice Kids » conserve un avantage : la sincérité des candidats, qui n’ont rien à vendre d’autre que leur passion et leur rêve de chanter. Ce naturel touche le public et crée des moments d’authenticité que l’on retrouve de moins en moins ailleurs. Pourtant, les chiffres d’audience sont scrutés à la loupe : la concurrence s’annonce rude à la rentrée, et l’émission devra convaincre autant les fidèles que les nouveaux venus.
Cette saison pourrait aussi être celle des contrastes. Entre la fraîcheur de Santa, la bienveillance solaire de Soprano, l’énergie stratégique de Matt Pokora et l’expérience solide de Patrick Fiori, les coachs forment un mélange où l’harmonie ne sera pas toujours de mise. On peut s’attendre à des débats animés, à quelques désaccords prononcés sur les choix artistiques, et à cette bonne dose de rivalité qui rend le programme plus palpitant encore.
Reste que le véritable spectacle viendra, comme toujours, de ces jeunes chanteurs capables, en quelques minutes, de faire oublier leur âge.
Certains monteront sur scène tremblants, d’autres déjà sûrs d’eux comme des professionnels. Certains feront sourire par leur spontanéité, d’autres arracheront des larmes avec une interprétation qui, le temps d’une chanson, suspendra le temps. C’est ce mélange d’émotion pure, de technique et d’audace qui donne à « The Voice Kids » sa saveur particulière.
Le 30 août, lorsque les premières notes résonneront et que les fauteuils commenceront à se retourner, le public saura rapidement si cette saison tient ses promesses. Les ingrédients sont là : un casting rafraîchi, une mécanique revisitée, et l’inévitable lot de moments inattendus. La question, comme toujours, reste la même : parmi ces voix encore inconnues, laquelle parviendra à conquérir la France ? Réponse au fil des semaines, jusqu’à une finale qui, si l’on en croit les ambitions affichées, pourrait bien être l’une des plus marquantes de l’histoire du programme.


































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