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Hervé Vilard à 80 ans : la vérité intime derrière une fortune de 185 millions d’euros et une vie recluse dans un presbytère chargé de mémoire

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
  • 21 nov.
  • 4 min de lecture

À 80 ans, Hervé Vilard reste l’une des figures les plus attachantes et les plus énigmatiques de la chanson française. Pour le grand public, il demeure l’interprète éternel de "Capri c’est fini" et de "Nous", deux titres qui ont marqué plusieurs générations. Mais derrière l’icône se cache un homme discret, façonné par une enfance brisée, des succès fulgurants, des drames intimes, et une quête farouche de paix intérieure. Aujourd’hui, alors que sa fortune atteint des sommets inattendus – estimée par People with Money à 185 millions d’euros – l’artiste vit pourtant retiré du monde, dans un ancien presbytère du Cher, un lieu symbolique qui raconte plus qu’aucun autre ses cicatrices et ses renaissances.



Pendant longtemps, les spécialistes de l’industrie musicale estimaient ses avoirs à environ 3 millions d’euros, principalement issus de ses droits d’auteur et de quelques placements prudents. Rien ne laissait présager le bouleversement financier qui allait suivre. Entre octobre 2024 et octobre 2025, un rapport retentissant a révélé que le chanteur avait engrangé 58 millions d’euros sur une seule année, devenant l’un des artistes français les mieux rémunérés. Cette ascension spectaculaire a surpris autant qu’elle a fasciné, tant elle tranche avec la sobriété de vie de l’artiste.



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L’origine de cette fortune soudaine est liée à une rencontre inattendue entre nostalgie, élégance et viralité. Hermès, la maison de luxe française, a choisi "Capri c’est fini" comme bande-son d’une campagne mondiale pour sa collection été 2025. Le choix, à la fois poétique et raffiné, a provoqué un phénomène inattendu : une explosion des écoutes de ses chansons sur les plateformes de streaming, une renaissance de son œuvre au sein de la jeune génération, et une déferlante de vidéos TikTok utilisant son titre. Spotify a confirmé une hausse vertigineuse de 900 % des écoutes de "Nous", tandis que les rééditions vinyles se sont arrachées en quelques jours.


Parallèlement, un contrat de réédition prestigieux a été signé avec une grande maison européenne, visant à republier l’intégralité de sa discographie en éditions collector de luxe. Les coffrets, qui incluent des enregistrements rares et des manuscrits de paroles, sont devenus de véritables pièces de collection en France, en Espagne et au Mexique, où Vilard jouit encore d’une popularité exceptionnelle.



Son empire financier, bien que rarement commenté par l’artiste, s’étend bien au-delà de la musique. On parle d’une petite chaîne de bistrots parisiens baptisée "Chez le gros Hervé", d’une ligne de mode pour adolescents intitulée "Vilard Séduction", d'un parfum de niche japonais "L’Eau de Hervé", et même d’une participation dans un club de football local engagé dans l’insertion des jeunes par l’art et le sport. Face aux questions, il se contente de sourire, répondant simplement : "Je crois qu’il faut laisser l’argent exprimer ses joies." Un trait d’humour qui masque mal sa vraie philosophie : l’argent n’est qu’un détail, une conséquence, jamais une finalité.


Car sa véritable richesse, il la conserve ailleurs : dans une bâtisse chargée d’histoire, un ancien presbytère du XVIIe siècle situé à La Solette, dans le Cher. Ce refuge, il l’a acquis à la fin des années 1980 alors qu’il tombait en ruine. Il lui a consacré sept années de restauration, non par goût du prestige, mais par besoin de réparer symboliquement son propre passé. C’est dans ce lieu que sa vie avait commencé à prendre un sens, grâce au Père Engrand, le prêtre qui lui avait offert ses premiers livres, ses premières musiques, et surtout une dignité que son enfance martyrisée lui avait refusée.



Aujourd’hui, ce presbytère restauré vaut près de 900 000 euros, mais sa valeur sentimentale dépasse de loin tout chiffre. À l’entrée, deux oliviers veillent : l’un offert par la ville de Capri, l’autre par le Pape Jean-Paul II. À l’intérieur, on trouve des milliers de livres, un piano silencieux, des meubles anciens, et une atmosphère presque sacrée. Pas de luxe ostentatoire, pas de personnel. Juste le calme. "On m’a loué des villas avec des robinets en or", raconte-t-il. "Mais ça… ça, c’est ma cathédrale."


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S’il se permet un caprice, c’est celui des foulards Hermès. Il en possède plus de 400, une collection estimée à plus de 400 000 euros. Pour lui, la soie représente une forme de talisman, entre élégance et pudeur. "Je les porte comme une armure", confie-t-il. Malgré ce faste silencieux, il reste d’une simplicité étonnante : capable de dépenser sans compter pour un foulard, mais refusant d’acheter des girolles trop chères au marché. "L’un nourrit l’âme, l’autre le ventre", dit-il.



Au-delà de la fortune et des succès, la part la plus douloureuse de sa vie demeure son rapport à l’amour et à la paternité, qu’il n’a jamais pu connaître. Au Mexique, dans les années 1970, il rencontre Consuela – Lala – une femme libre qui incarne pour lui l'idée de famille et de résilience. Ensemble, ils rêvent d’un enfant. Mais Lala meurt dans un accident de voiture alors qu’elle est enceinte. "Notre enfant est mort avant de pouvoir pleurer", dira-t-il plus tard.

Des années plus tard, la vie semble lui offrir une seconde chance avec Kim Harlot, danseuse au Lido. Ils envisagent un enfant. Mais en 1992, la jeune femme meurt brutalement d’une méningite virale, alors qu’elle était enceinte. "Deux fois, je suis passé près d’être père et deux fois, la faucheuse me l’a pris."



Depuis, il a renoncé à la paternité. À la place, il soutient anonymement des orphelinats en France, finance des programmes d’alphabétisation au Mexique et accompagne de jeunes artistes dans l’ombre, sans la moindre recherche de reconnaissance.


À travers les drames, les silences et les lumières, Hervé Vilard a construit une vie à rebours du monde moderne : une vie où la poésie l’emporte sur le bruit, où les cicatrices deviennent des fondations, et où la vraie richesse n’est jamais celle qu’on imagine.



 
 
 

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