top of page
Thủ công giấy

Pierre Arditi ouvre les portes de son ancien presbytère normand, un havre discret chargé de souvenirs

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
  • 18 nov.
  • 3 min de lecture

Pendant de nombreuses années, Pierre Arditi a trouvé en Normandie un refuge profondément apaisant, un lieu à part où le temps semble suspendu et où les liens familiaux se tissent différemment, loin de l’effervescence des tournages et des scènes parisiennes. Ce presbytère du XIXᵉ siècle, situé à Trouville, fait partie de ces endroits qui marquent une vie, non pas seulement par leur architecture, mais par l’atmosphère qu’ils dégagent et les moments qu’ils abritent. L’acteur de 80 ans, figure incontournable du théâtre et du cinéma français, évoque ce chapitre de son existence avec une douceur teintée de nostalgie, alors que son ouvrage "Le Souvenir de presque tout" s’apprête à paraître.



Depuis plusieurs décennies, Pierre Arditi charme le public par la précision de son jeu, son humour discret, sa voix reconnaissable et la sensibilité qu’il apporte à chacun de ses rôles. Son livre revient sur les épisodes marquants d’une vie riche, faite de rencontres, de travail, de doutes parfois, mais aussi de joies simples. Parmi ces chapitres importants, la Normandie occupe une place centrale, comme un fil invisible reliant des moments de répit, de réinvention et d’intimité.



ree

Avant de s’installer à Beaumont-en-Auge, l’acteur et son épouse, Évelyne Bouix, avaient trouvé un premier refuge normand dans cette maison atypique. Ce presbytère, qu’il avait décrit comme "une petite maison charmante", avait été entièrement rénové par ses soins. Une bâtisse ancienne, empreinte d’histoire, qu’il avait transformée en un lieu chaleureux et lumineux, loin du décor austère auquel on pourrait s’attendre en évoquant un presbytère. Lors d’une interview accordée au Pays d’Auge il y a quelques années, il confiait : "Petit, j’ai fréquenté la Côte fleurie et je la fréquente à nouveau plus grand." Il ajoutait également : "J’ai toujours aimé la Normandie. J’aime aussi Honfleur, Beaumont… tous ces endroits très fleuris."



Ces mots disent beaucoup de la manière dont Pierre Arditi habite un lieu : avec sensibilité, avec un attachement presque affectif aux paysages, aux couleurs et aux ambiances. La Normandie est pour lui un territoire familier, un décor de vie plutôt qu’un simple endroit sur la carte. Il aimait s’y retirer avec ses proches, respirer plus lentement, retrouver une forme d’équilibre. Pourtant, malgré tout l’amour qu’il portait à cette maison singulière, le comédien et sa compagne ont fini par s’en séparer pour s’installer à proximité de Beaumont-en-Auge, village qu’ils affectionnent depuis longtemps.


ree

Ce presbytère normand n’est toutefois qu’une partie de leur histoire commune. À Paris, le couple partage un appartement dans l’un des quartiers les plus prisés de la capitale : Saint-Germain-des-Prés. Un lieu baigné de lumière, avec une vue imprenable sur les deux tours de l’église Saint-Sulpice, décor emblématique qui habille leur quotidien depuis plusieurs années. Ce logement incarne un autre versant de leur vie : celui de l’effervescence culturelle, de la proximité avec les théâtres, les cafés, les rues animées qui inspirent tant d’artistes. Pierre Arditi raconte souvent combien il apprécie ce quartier, où il se sent à la fois chez lui et toujours en mouvement, comme au cœur d’un petit monde qu’il reconnaît et qui le reconnaît.



Avec humour et tendresse, il évoque aussi la manière dont lui et Évelyne Bouix trouvent leur équilibre au fil de leurs tournages. "Quand on tourne, on fait toujours chambre à part. On n’est pas convoqués aux mêmes heures et moi, je me lève vers 5 heures alors que Pierre ne dort pas de la nuit", confiait l’actrice en 2013. Une organisation singulière mais qui, au fil des années, s’est révélée parfaitement adaptée à leurs rythmes respectifs. Arditi ajoutait avec légèreté : "On s’endort ensemble et après, je vais regarder la télé." Derrière ces phrases simples se dessinent deux artistes qui ont appris à ménager l’espace dont chacun a besoin, sans jamais perdre la complicité qui les unit. Ils ont d’ailleurs vécu séparément pendant sept ans dans le même quartier avant de franchir le cap d’emménager ensemble, un choix mûri, désiré, qui leur ressemble.


ree

Ce qui ressort de l’ensemble de ces anecdotes, c’est l’importance des lieux dans la vie de Pierre Arditi. Ses refuges, qu’ils soient normands ou parisiens, sont à la fois des espaces de respiration et des archives vivantes de son parcours. Ils racontent une vie faite de travail, de passion, de moments suspendus et d’instants partagés. Le presbytère de Trouville, même s’il n’est plus sien aujourd’hui, demeure une pièce précieuse du puzzle, un témoin silencieux de ces années où il aimait retrouver ceux qu’il aime, se reposer, se recentrer, avant de reprendre le chemin des plateaux.



Avec son nouveau livre, l’acteur ouvre une porte sur ces souvenirs, petits et grands, qui ont façonné l’homme qu’il est devenu. Son récit, empreint de douceur et de lucidité, ressemble à cette Normandie qu’il affectionne tant : apaisante, fleurie, pleine de lumière et de profondeur. Une région qui, même lorsqu’il s’en éloigne, semble continuer à l’accompagner.

 
 
 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page