top of page
Thủ công giấy

Le café, un allié insoupçonné contre la graisse viscérale : la méthode de préparation qui change tout

  • Photo du rédacteur: Émilien Charvoz
    Émilien Charvoz
  • 18 sept.
  • 5 min de lecture

Le café fait partie de ces boissons qui accompagnent nos journées, du petit matin jusqu’aux moments de pause. On l’associe généralement à son effet stimulant, à son parfum réconfortant ou encore à la convivialité qu’il inspire. Mais derrière cette tasse familière se cache un potentiel encore méconnu : celui d’agir, dans certaines conditions précises, sur la graisse viscérale, ce tissu profond qui entoure les organes et dont l’excès est lié à de nombreux risques pour la santé. Récemment, une étude danoise a mis en lumière un composé particulier du café, le cafestol, capable d’exercer un effet bénéfique sur la réduction de cette graisse. Toutefois, tout dépend de la manière dont la boisson est préparée et consommée.


Au cours de cette étude publiée dans la revue scientifique MDPI, quarante volontaires ont suivi, pendant douze semaines, un protocole bien précis : ingérer chaque jour environ 6 milligrammes de cafestol, répartis en deux prises, soit l’équivalent de deux à quatre tasses de café préparé sans filtre papier. Les résultats sont pour le moins parlants : une perte moyenne de 0,88 kilo a été constatée, associée à une diminution de près de 5 % de la masse grasse viscérale. À cela s’ajoutent des améliorations notables de certains marqueurs hépatiques, témoignant d’un meilleur fonctionnement du foie. Ce qui surprend encore davantage, c’est que les participants n’ont pas eu besoin de modifier leur alimentation ni d’augmenter leur niveau d’activité physique.



ree

Le secret de cette efficacité réside dans la présence de cafestol, une molécule liposoluble naturellement contenue dans le café. Sa particularité est d’être conservée uniquement lorsque la boisson est préparée sans filtre en papier ou en tissu, car ces derniers retiennent les huiles et les résidus qui en sont riches. C’est pourquoi certaines méthodes traditionnelles, comme la cafetière à piston (French Press), la cafetière italienne de type moka ou encore le café turc préparé à l’ibrik, sont considérées comme idéales pour tirer profit de ce composé. À l’inverse, les machines à filtre classiques, si répandues dans de nombreux foyers, éliminent presque totalement le cafestol, réduisant ainsi le café à ses simples effets stimulants sans lui permettre de révéler ce potentiel surprenant.



Cette découverte ne doit toutefois pas être interprétée comme une invitation à la consommation excessive. Les scientifiques rappellent que la dose utilisée lors de l’expérience restait modérée et contrôlée, et qu’elle n’a pas provoqué de hausse du cholestérol. Or, plusieurs recherches antérieures ont montré qu’un excès de cafestol, au-delà de 10 milligrammes quotidiens et sur de longues périodes, pouvait entraîner une élévation du LDL-cholestérol, souvent qualifié de « mauvais cholestérol », et donc accroître les risques cardiovasculaires. Pour les personnes présentant déjà une hypercholestérolémie, des antécédents cardiaques ou des déséquilibres métaboliques, la prudence s’impose. Il peut même être recommandé d’effectuer un suivi régulier du profil lipidique par des analyses sanguines, afin de s’assurer que le corps tolère bien ce type de consommation.


Un autre paramètre important réside dans la manière de boire son café. Plutôt que d’ingérer rapidement plusieurs tasses à la suite, il est préférable de savourer lentement chaque portion, de manière fractionnée, tout en maintenant une bonne hydratation au fil de la journée. Le café étant légèrement diurétique, il peut favoriser la déshydratation si l’on ne compense pas par une consommation suffisante d’eau. Cette approche douce permet non seulement de réduire les éventuels inconforts digestifs ou cardiaques, mais aussi de prolonger l’effet de satiété et de stimuler le métabolisme sur la durée.



ree

L’intérêt pour le cafestol illustre à quel point la science continue de révéler de nouvelles facettes des habitudes quotidiennes. Ce qui semblait n’être qu’un rituel anodin peut se transformer, lorsqu’il est adapté, en un véritable outil de prévention et de soutien.



Cependant, il serait illusoire de croire que le café puisse à lui seul remplacer une hygiène de vie équilibrée. Les spécialistes insistent sur le fait qu’il ne s’agit que d’un levier complémentaire. Une perte de poids durable et saine repose d’abord sur l’alimentation et l’activité physique. Manger de manière régulière et variée, privilégier les protéines et les fibres, limiter les excès de sucres raffinés et de graisses saturées, tout en maintenant un rythme de sommeil réparateur, sont des éléments fondamentaux pour atteindre un équilibre.


Le rôle du mouvement est également incontournable. Sans nécessiter des heures de sport intensif, de simples marches rapides quotidiennes de quinze minutes, combinées à des exercices légers ciblant les abdominaux ou la ceinture musculaire, favorisent une meilleure utilisation des graisses stockées et soutiennent la santé cardiovasculaire. Le café, préparé dans les règles de l’art, peut alors venir en renfort, en donnant un coup de pouce subtil mais réel au processus.


Ce que souligne avant tout cette étude, c’est la puissance des détails dans nos habitudes. Modifier légèrement sa méthode de préparation – troquer la machine à filtre par une cafetière à piston ou une moka – peut sembler insignifiant, mais cela change radicalement le profil chimique de la boisson. Derrière l’arôme, derrière la mousse ou la texture, se cachent des molécules actives qui, en interaction avec notre organisme, ouvrent des perspectives nouvelles pour la recherche et la pratique quotidienne.



ree

À l’échelle individuelle, chacun peut choisir d’expérimenter, en restant attentif aux signaux de son corps. Les amateurs de café trouveront sans doute dans cette découverte une motivation supplémentaire pour explorer des modes de préparation plus traditionnels et plus riches en caractère. Ceux qui s’inquiètent pour leur santé cardiovasculaire, en revanche, devront être plus vigilants et, éventuellement, demander conseil à leur médecin.



Il serait également intéressant d’imaginer, à l’avenir, des recommandations personnalisées, tenant compte du profil génétique, du métabolisme et du mode de vie de chacun. Car si le cafestol agit positivement sur certains individus, il pourrait s’avérer neutre, voire moins adapté, pour d’autres. C’est tout l’enjeu des recherches actuelles : comprendre comment ajuster les apports pour transformer une simple boisson en allié sur mesure du bien-être.

En attendant, le message reste clair : le café n’est pas seulement une source d’énergie ou de plaisir sensoriel, il peut aussi devenir un partenaire discret dans la gestion de la graisse viscérale, à condition d’être consommé intelligemment. Boire son café avec conscience, choisir la méthode qui conserve ses composés bénéfiques, respecter les limites de dosage et l’accompagner d’une hygiène de vie globale, voilà la clé.


Dans un monde où les régimes miracles et les solutions rapides pullulent, cette approche rappelle qu’il n’est pas toujours nécessaire de bouleverser son quotidien. Parfois, il suffit d’un petit ajustement, d’un geste simple répété jour après jour, pour enclencher des changements notables. Et si la prochaine tasse que vous préparez devenait non seulement un moment de plaisir, mais aussi un acte subtil de soin envers votre corps ?

 
 
 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page