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"Le mal aimé" de Claude François explose dans le monde grâce à la pub Intermarché

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
  • il y a 9 heures
  • 4 min de lecture

Personne ne l’avait vu venir. Et pourtant, en quelques jours à peine, une publicité de Noël a réussi ce que peu de campagnes peuvent revendiquer : toucher le cœur du public aux quatre coins du monde et redonner une seconde vie à une chanson française vieille de plus de cinquante ans. Avec son court-métrage intitulé "Le Conte de Noël", Intermarché ne s’est pas contenté de marquer les fêtes de fin d’année, l’enseigne a provoqué un véritable raz-de-marée émotionnel et musical. Au centre de cette histoire, un loup attendrissant, devenu cuisinier malgré lui, et en bande-son, "Le mal aimé" de Claude François, qui explose aujourd’hui sur toutes les plateformes de streaming, en France comme à l’international.


Diffusée pour la première fois lors de l’élection de Miss France, la publicité a immédiatement suscité un engouement rare. Le scénario, à la fois simple et universel, raconte l’histoire d’un loup solitaire qui décide de changer sa nature pour s’intégrer parmi les animaux de la forêt. Sans renier totalement ses instincts, il devient flexitarien, apprend à cuisiner et découvre peu à peu le sens du partage et du vivre-ensemble. Une fable moderne, douce et profondément humaine, qui a trouvé un écho bien au-delà du cadre publicitaire.



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Très rapidement, le spot a quitté les écrans de télévision pour envahir les réseaux sociaux. Partagé, commenté, sous-titré dans plusieurs langues, il est devenu viral dans des pays où Intermarché n’est pourtant pas implanté. Moins de deux semaines après sa mise en ligne, le court-métrage serait sur le point de dépasser le milliard de vues à travers le monde, selon Thierry Cotillard, président du groupement Intermarché. Un succès vertigineux, que même ses créateurs n’osaient imaginer. "On ne s’y attendait pas. On savait que c’était bon, mais de là à faire le tour du monde… C’est un peu notre victoire. Une victoire cocorico, puisqu’on avait décidé qu’il n’y aurait pas d’intelligence artificielle et que l’on voulait une création française", s’est-il réjoui au journal de 20 heures de France 2.


Réalisée par l’agence Romance et les studios montpelliérains Illogic, la publicité a nécessité environ six mois de travail. Un temps précieux consacré à l’écriture, à l’animation et à la recherche d’une émotion juste, loin des images générées par algorithmes. Ce choix artistique assumé semble aujourd’hui avoir trouvé sa récompense. Dans un monde saturé de contenus, le public a reconnu et salué l’authenticité de cette création.



Mais l’un des effets les plus spectaculaires de cette campagne réside sans doute dans son impact musical. Diffusée tout au long du film, la chanson "Le mal aimé" de Claude François, sortie en 1974, connaît un retour fulgurant. Selon les chiffres communiqués par le SNEP, le titre a enregistré en seulement dix jours autant de streams qu’il n’en avait cumulés sur l’ensemble de l’année 2024. Entre la veille de la diffusion de la publicité et son pic d’écoutes le 13 décembre, la chanson a vu ses écoutes bondir de 6.381 % en France, atteignant près de 720.000 équivalents streams en une semaine, toutes plateformes confondues.


Un phénomène qui dépasse largement les frontières françaises. Aux États-Unis, "Le mal aimé" affiche une hausse impressionnante de 3.090 % de ses écoutes. Au Royaume-Uni, la progression atteint 7.209 % en seulement sept jours. Mais c’est en Allemagne que l’effet Intermarché se fait le plus ressentir, avec une augmentation spectaculaire de 8.282 %. La chanson de Claude François s’invite également dans les classements de pays inattendus : top 8 sur Deezer en Hongrie, top 10 sur Shazam aux Philippines et au Vietnam. Une renaissance mondiale pour un titre que beaucoup pensaient oublié.



Cette vague d’émotion n’a pas laissé insensible Claude François Junior, le fils de l’artiste disparu. Touché par cet engouement inattendu, il a confié son émotion face à ce retour en grâce. "C’est un miracle. On approche des fêtes de Noël et ce que raconte ce spot, c’est le vivre ensemble. Il y a un langage universel qui touche tout le monde", a-t-il déclaré. Pour lui, la publicité résonne avec les valeurs portées par la chanson, celles d’un personnage en quête d’amour et de reconnaissance, finalement compris et accepté.



À l’heure où les chansons de Noël anglo-saxonnes dominent traditionnellement les classements mondiaux, cette réussite a quelque chose de symbolique. Une chanson française, portée par une histoire sans paroles ou presque, réussit à s’imposer face aux incontournables du genre. "Mariah Carey n’a qu’à bien se tenir", plaisantent certains internautes, amusés de voir un loup cuisinier rivaliser avec les standards de Noël.



Au-delà des chiffres et des records, le succès de "Le mal aimé" révèle surtout la puissance d’un récit sincère. Une publicité qui ne cherche pas à vendre frontalement, mais à raconter une histoire, à susciter une émotion, à rappeler l’importance du partage et de l’acceptation de l’autre. En redonnant vie à une chanson emblématique de Claude François, Intermarché a créé un pont entre les générations, entre la nostalgie et la modernité, entre la France et le reste du monde.



Et si ce loup était finalement bien plus qu’un personnage de publicité ? Peut-être le symbole inattendu d’un Noël plus doux, plus humain, et d’une chanson qui n’avait pas dit son dernier mot.

 
 
 

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