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Eurovision 2026 : un cinquième pays claque la porte du concours !

  • Photo du rédacteur: Théo Ruisseau
    Théo Ruisseau
  • il y a 6 jours
  • 3 min de lecture

La crise qui secoue l’Eurovision ne cesse de s’amplifier. À quelques mois seulement de la 70ᵉ édition du Concours Eurovision de la chanson, prévue du 12 au 16 mai 2026 à Vienne, en Autriche, un cinquième pays annonce officiellement son retrait. Après l’Espagne, les Pays-Bas, l’Irlande et la Slovénie, c’est désormais l’Islande qui décide de ne pas participer à l’événement musical le plus suivi d’Europe. En cause : le maintien d’Israël dans la compétition, malgré un contexte géopolitique extrêmement tendu et des contestations croissantes au sein du monde artistique et du public.


Tout est parti d’un vote interne organisé par l’Union européenne de radio-télévision (UER), l’instance qui chapeaute l’Eurovision. Ce scrutin, destiné à statuer sur la participation d’Israël et sur l’instauration de nouvelles mesures encadrant sa présence, a donné un résultat clair : 738 voix se sont prononcées en faveur du maintien d’Israël, sur un total de 1 122 votants. Une majorité nette, qui a toutefois provoqué une onde de choc immédiate parmi plusieurs diffuseurs nationaux.



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Dans les jours qui ont suivi l’annonce des résultats, quatre pays ont rapidement fait savoir qu’ils ne participeraient pas à l’Eurovision 2026. L’Espagne, pourtant membre du très influent Big 5, a surpris en prenant une position forte, rejointe par les Pays-Bas, l’Irlande et la Slovénie. Ces décisions successives ont fragilisé l’image d’un concours historiquement présenté comme un espace de rassemblement, de neutralité et de célébration culturelle, au-delà des frontières et des conflits.



Face à cette fronde, d’autres pays ont choisi de maintenir leur participation. La France a confirmé qu’elle serait bien présente à Vienne, tout comme le Portugal ou le Danemark. Ces prises de position ont, à leur tour, suscité de vives réactions dans le milieu musical. Plusieurs anciens vainqueurs de l’Eurovision, parmi lesquels Salvador Sobral et Emmelie de Forest, ont exprimé publiquement leur malaise, dénonçant une situation qu’ils jugent incompatible avec l’esprit originel du concours.


C’est dans ce climat déjà extrêmement tendu que l’Islande a annoncé sa décision de se retirer de l’Eurovision 2026. Dans un communiqué officiel, le conseil d’administration de la Société nationale de radiodiffusion islandaise (RÚV) a expliqué les raisons de ce choix lourd de conséquences. "La Société nationale de radiodiffusion islandaise (RÚV) a décidé de ne pas participer au Concours Eurovision de la chanson à Vienne, en Autriche, l’année prochaine", peut-on lire noir sur blanc.



Le communiqué précise que cette décision repose sur une opposition claire et persistante, à la fois du public islandais et des associations d’artistes, concernant la participation d’Israël via son diffuseur KAN. Selon la RÚV, cette situation a créé "une désunion entre les membres de l’Union européenne de radiodiffusion (UER) et le grand public", rendant de plus en plus difficile la poursuite d’une participation sereine au concours.


Plus encore, la radiodiffusion islandaise estime que les conditions nécessaires à l’essence même de l’Eurovision ne sont plus réunies. "Il ressort clairement qu’il n’y aura ni joie ni paix concernant la participation de la RÚV à l’Eurovision", souligne le communiqué. Une phrase lourde de sens, qui illustre le malaise profond ressenti par les instances culturelles islandaises. "Le Concours de la chanson et l’Eurovision ont toujours eu pour objectif d’unir le peuple islandais, mais il est désormais clair que cet objectif ne sera pas atteint", conclut le texte, justifiant ainsi un retrait fondé sur des principes artistiques et symboliques.



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Cette décision marque un tournant important pour l’Islande, pays historiquement attaché à l’Eurovision. Depuis sa première participation en 1986, l’île nordique a pris part au concours à 37 reprises. Si elle n’a jamais remporté le trophée, elle a connu des moments forts qui restent gravés dans la mémoire des fans. En 1999, Selma avait offert à l’Islande une remarquable deuxième place avec "All Out of Luck". Dix ans plus tard, en 2009, Yohanna frôlait elle aussi la victoire grâce à la ballade "Is It True?", devenue emblématique.



L’édition 2026 marquera ainsi la troisième absence de l’Islande à l’Eurovision, après deux retraits ponctuels dans son histoire. Mais cette fois, le contexte est radicalement différent. Il ne s’agit ni d’un choix budgétaire ni d’un manque d’intérêt, mais bien d’une décision profondément politique et éthique, reflet d’un malaise qui dépasse largement les frontières islandaises.


À mesure que la liste des pays absents s’allonge, l’Eurovision 2026 apparaît plus que jamais fragilisé. Derrière les chiffres, les votes et les communiqués officiels, une question demeure : comment préserver l’esprit d’un concours né pour rassembler, lorsque le monde qu’il reflète est traversé par tant de fractures ? À Vienne, en mai prochain, la musique résonnera malgré tout. Mais pour beaucoup, elle le fera dans une atmosphère bien différente de celle des grandes célébrations d’antan.

 
 
 

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