top of page
Thủ công giấy

"J'étais tout le temps énervée" : Muriel Robin "infréquentable" à ses débuts, elle revient sur son changement radical de comportement

  • Photo du rédacteur: Maxime Lemoine
    Maxime Lemoine
  • il y a 6 jours
  • 3 min de lecture

Muriel Robin n’a jamais cherché à masquer ses failles. Depuis toujours, l’humoriste et comédienne assume une parole franche, parfois dérangeante, souvent bouleversante. À 70 ans, celle qui a fait rire des générations entières revient une nouvelle fois sur un pan plus intime de son histoire : son caractère longtemps jugé difficile, voire infréquentable, et la transformation profonde qui s’est opérée en elle au fil des années. Invitée de l’émission "50 Minutes Inside", diffusée ce samedi 13 décembre 2025 sur TF1, Muriel Robin se livre avec une sincérité désarmante sur ce changement radical qui a marqué sa vie.


Connue du grand public depuis ses débuts dans "Le petit théâtre de Bouvard" puis "La Classe", Muriel Robin s’est imposée comme l’une des figures majeures de l’humour français. Sur scène, ses sketchs devenus cultes comme "L’addition", "Le répondeur" ou "La réunion de chantier" ont provoqué des éclats de rire inoubliables, tout en révélant une sensibilité à fleur de peau. Derrière la précision comique et l’énergie débordante, se cachait pourtant une femme en lutte permanente avec elle-même.



ree

Le cinéma lui ouvre un nouveau chapitre en 1998, lorsque Jean-Marie Poiré lui confie un double rôle marquant dans "Les Visiteurs 2 : Les couloirs du temps", en remplacement de Valérie Lemercier. À la télévision, elle confirme son immense talent dramatique avec des rôles puissants et exigeants, notamment dans "Marie Besnard, l’empoisonneuse", "Jacqueline Sauvage : C’était lui ou moi", "Le premier oublié", ou encore la série "Master Crimes", devenue incontournable depuis 2023. Autant de succès qui dessinent une carrière impressionnante, mais qui n’ont pas toujours suffi à apaiser ses tourments intérieurs.



Car en coulisses, Muriel Robin l’a souvent reconnu, elle n’allait pas bien. Le 22 novembre 2025 déjà, invitée de l’émission "On refait la télé" sur RTL, elle avait évoqué sans détour la personne qu’elle était avant de rencontrer Anne Le Nen, celle qui partage aujourd’hui sa vie. "Elle serait arrivée cinq ans avant, franchement, elle ne m’aurait même pas calculée, parce que j’avais encore des… Oui, j’étais pas aimable", avait-elle confié avec une lucidité teintée de regret. "Franchement, je n’étais pas fréquentable… Ce n’était pas terrible. Je n’étais pas bien."


Dans "50 Minutes Inside", face à Isabelle Ithurburu, Muriel Robin reprend ce fil avec la même honnêteté. Elle évoque une femme qu’elle reconnaît à peine aujourd’hui, tant le chemin parcouru est immense. Ce qui la touche le plus désormais, c’est son calme, cette sérénité qu’elle n’aurait jamais imaginé atteindre. "Ça, ce n’était pas gagné d’avance ?", lui lance l’animatrice avec bienveillance. Et Muriel Robin de répondre sans hésitation : "Pas du tout. J’étais infréquentable. J’étais tout le temps énervée, je trouvais que… Je continue à avoir… Tout ne va pas très vite, mais j’apprends la lenteur, par exemple."



ree

Ces mots, simples en apparence, disent beaucoup. Ils racontent l’apprentissage patient d’un autre rapport au monde, d’un autre rapport à soi. Apprendre la lenteur, accepter que tout ne se fasse pas dans l’urgence, laisser le temps faire son œuvre : autant de conquêtes intérieures pour une femme longtemps habitée par la tension et l’exigence extrême. Aujourd’hui, Muriel Robin semble savourer cet apaisement nouveau, comme une victoire silencieuse.


Avec humour, elle n’hésite pas à en sourire. Lorsque Isabelle Ithurburu lui demande si elle lui arrive encore de râler un peu, la réponse fuse, presque malicieuse : "Pas beaucoup. Pas trop. Non, non, vraiment, je suis… Moi, je pense que le Dalaï-Lama doit faire gaffe." Une plaisanterie qui en dit long sur le contraste entre la femme d’hier et celle d’aujourd’hui.



La comédienne pousse même la boutade plus loin dans la suite de l’entretien, s’imaginant presque succéder au célèbre chef spirituel tibétain. "Monsieur Lama, je ne suis que Madame Robin, mais faites gaffe quand même, je vais encore un peu bosser", lance-t-elle en riant. "Sur le côté, je le double, ce serait la meilleure ! Après avoir été la fille la plus énervée de France, la plus agressive, on me retrouve en toge !"



Derrière l’humour, il y a surtout une profonde humanité. Muriel Robin ne se donne pas le beau rôle, ne cherche pas à embellir le passé. Elle montre qu’un changement est possible, même tard, même après des décennies de combat intérieur. Son témoignage résonne comme un message d’espoir : celui d’une femme qui a appris à se regarder avec indulgence, à se transformer sans se renier.



À 70 ans, Muriel Robin n’a rien perdu de sa lucidité ni de sa liberté de ton. Mais elle a gagné quelque chose de précieux : la paix. Et c’est peut-être cette métamorphose silencieuse, plus encore que ses succès artistiques, qui touche aujourd’hui le plus profondément le public.

 
 
 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page