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Jean Dujardin : sa villa XIXᵉ en Gironde, refuge secret d’un acteur qui aime disparaître face à l’océan

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
  • 14 nov.
  • 5 min de lecture

On connaît Jean Dujardin pour son élégance singulière, pour son humour irrésistible et pour cet Oscar décroché grâce à The Artist, qui l’a propulsé parmi les visages les plus emblématiques du cinéma français.


Pourtant, derrière le personnage public, il existe un autre Jean, plus discret, presque insaisissable : un homme profondément attaché à la mer, aux dunes, au vent rude de l’Atlantique et aux maisons qui portent en elles le poids tendre de la mémoire.



Depuis plusieurs années, l’acteur s’est offert un refuge presque secret à Soulac-sur-Mer, en Gironde, dans une sublime villa du XIXᵉ siècle aux murs blancs et volets verts, posée face à l’océan comme un phare immobile. C’est là qu’il se cache, qu’il s’apaise, qu’il respire enfin.


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Dans cette station balnéaire à la fois préservée et chargée d’histoire, Jean Dujardin a trouvé un équilibre qu’aucune grande ville ne peut lui offrir. Soulac-sur-Mer n’est pas seulement un lieu, c’est un état d’esprit : une douceur presque sauvage, un silence habité seulement par le bruit des vagues, une lumière qui change d’heure en heure et donne aux façades anciennes un charme insaisissable. L’acteur y a passé une partie de son enfance, et chaque retour semble pour lui une manière de renouer avec un territoire intime.


Il en parle souvent avec pudeur, comme on évoquerait un souvenir d’enfance que l’on veut garder pour soi. « Les gens ne savent pas toujours localiser ma maison, et c’est très bien comme ça », confiait-il un jour, amusé de voir que même dans cette localité où tout le monde connaît tout le monde, sa demeure reste une présence discrète, presque invisible. Cette phrase résume toute sa relation à Soulac : l’essentiel pour lui n’est pas d’être vu, mais d’être là.


Sa vie personnelle et professionnelle s’articule désormais entre Paris, où s’animent les tournages, les répétitions et les obligations médiatiques, et Soulac, où tout s’apaise. Depuis 2014, il partage sa vie avec Nathalie Péchalat. Ensemble, ils ont construit une famille recomposée harmonieuse. Jeanne, aujourd’hui âgée de dix ans, et Alice, quatre ans, ont rejoint Jules et Simon, les deux fils aînés de l’acteur.


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Chaque été, la petite tribu descend vers le Médoc, cherchant cette bulle de repos que seule la côte girondine semble capable de leur offrir. Certains étés, ils se séparent même géographiquement : il arrive à Nathalie Péchalat de préférer les rives calmes du lac d’Annecy tandis que Jean, fidèle à ce besoin presque vital de retrouver l’Atlantique, rejoint Soulac, ce lieu qu’il décrit souvent comme le seul endroit où il arrive vraiment à « respirer ».


Lorsque Nathalie n’occupe pas leur maison rénovée du centre-ville, elle n’hésite pas à la mettre en location. La Villa Cabanar, comme elle la nomme sur Airbnb, est un bel exemple de maison océane modernisée sans perdre son âme.



Entièrement refaite en 2018, elle offre un style lumineux, pur, très bord de mer. Avec ses 116 m², ses cinq chambres accueillantes, ses espaces pensés pour accueillir jusqu’à dix personnes et même sa douche extérieure accessible depuis la terrasse, c’est une maison qui a du charme, mais jamais d’arrogance.


Les voyageurs lui attribuent invariablement une note parfaite, comme si chacun sentait que cet endroit n’est pas un simple logement de vacances, mais un petit morceau de sérénité que l’on prête temporairement. Les prix oscillent entre 270 et 300 euros la nuit selon la saison, et toutes les familles qui y passent semblent en repartir avec la même idée : Soulac-sur-Mer possède quelque chose que l’on ne trouve nulle part ailleurs.


Pourtant, la maison la plus fascinante du couple reste celle de Jean. Il s’agit d’une vaste demeure de la fin du XIXᵉ siècle, d’environ 230 m², dressée sur le front de mer, presque à quelques mètres du sable. Le jardin qui l’entoure, d’une superficie estimée à 600 m², est un cocon végétal qui protège l’intimité de l’acteur tout en laissant passer l’air iodé qui remonte de l’océan.

La bâtisse, dont la valeur aurait été évaluée à environ 1,6 million d’euros, possède cette allure unique des maisons soulacaises : un mélange d’élégance intemporelle, de simplicité vernaculaire et de robustesse face au vent. Rien n’y est tape-à-l’œil. On devine une maison où l’on vit, où l’on rit, où l’on se souvient, plus qu’une maison de prestige destinée à impressionner.


Jean Dujardin est un habitué des rues du village, mais jamais de façon voyante. Les habitants ont l’habitude de le croiser au marché, une casquette vissée sur la tête, un café à la main, toujours sourire aux lèvres mais sans jamais attirer l’attention sur lui-même. Son attachement à la commune se manifeste aussi dans sa participation aux événements locaux, notamment au festival Ciné en courts, dont il est un parrain fidèle et apprécié.


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Sa présence n’est jamais perçue comme celle d’une star venue s’offrir un bain de foule, mais plutôt comme celle d’un voisin qui revient chez lui. Les Soulacais le décrivent souvent comme quelqu’un de profondément respectueux, discret, agréable et fidèle à l’image qu’il renvoie à l’écran : un homme simple, sincère, capable d’humour mais aussi de grande réserve.


Pour lui, cette demeure n’est pas seulement un lieu de repos. C’est un espace où il retrouve une forme de vérité personnelle, loin des plateaux de tournage. Il y écrit parfois, prépare certains rôles, réfléchit à ses projets ou à sa vie avec une lucidité que l’agitation parisienne ne lui permet pas toujours.


La maison devient alors un sas, une transition entre deux mondes, une frontière douce entre l’homme public et l’homme intime. On imagine facilement l’acteur installé sur sa terrasse, observant les vagues qui se succèdent, cherchant dans leur mouvement infini une source d’inspiration ou d’apaisement. L’Atlantique semble lui offrir ce que personne d’autre ne peut lui donner : une façon de se retrouver, sans artifice, dans un silence habité.


La région du Médoc renforce encore cette impression d’équilibre. Ici, tout respire la simplicité authentique : les longues plages de sable où l’on peut marcher des heures sans croiser âme qui vive, les dunes qui se renouvellent au gré du vent, les forêts de pins qui protègent le littoral, les villages où le temps semble parfois ralentir.

Soulac-sur-Mer, avec ses villas anciennes et son patrimoine architectural unique, semble être un décor idéal pour un homme qui ne recherche ni l’excès ni la mise en scène. Chaque élément de cette côte paraît en harmonie avec sa personnalité : un mélange de force tranquille, de nostalgie discrète et de modestie.


En réalité, ce que Jean Dujardin a trouvé à Soulac dépasse largement la notion de « maison de vacances ». Il y a découvert une part essentielle de lui-même, un espace où le rythme du monde extérieur ne parvient plus à l’atteindre.


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C’est un lieu où il range sa gloire dans un coin, où il redevient simplement Jean, père de famille attentif, mari complice, homme contemplatif. Là-bas, personne n’attend de lui un rôle. Personne ne lui demande de sourire pour une photo. Personne ne scrute ses gestes. Il peut être l’homme qu’il était avant les tapis rouges, celui qui rêvait devant les vagues et imaginait, peut-être, un jour monter sur scène.


Chaque retour à Soulac devient alors une manière de se recentrer, de renouer avec ses racines et de mettre le monde à distance. Dans cette demeure aux volets verts, tout semble trouver sa place : les souvenirs d’enfance, les étés en famille, les pages de scénario annotées, les silences nécessaires et les moments de joie partagée.


La mer, toujours là, agit comme une complice : elle efface les excès, apaise les tensions, rappelle l’essentiel. Et c’est sans doute pour cela que Jean tient tant à préserver l’emplacement exact de sa maison. Son refuge n’a pas besoin d’être connu pour exister ; il lui suffit d’être vécu.


À Soulac-sur-Mer, Jean Dujardin n’est pas l’acteur oscarisé. Il est l’homme qui marche pieds nus sur le sable au petit matin, celui qui observe l’océan comme on écoute une vieille histoire, celui qui a choisi une maison non pour être admiré, mais pour se retrouver. Dans ce havre atlantique, il a trouvé ce que beaucoup cherchent sans jamais le trouver : un lieu où l’on revient toujours, parce qu’on y est profondément soi-même.


 
 
 

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