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Julien Lieb, de la rue à l’or : "Il y a trois ans, je dormais dehors… Aujourd’hui, je suis disque d’or"

  • Photo du rédacteur: Théo Ruisseau
    Théo Ruisseau
  • 6 août
  • 4 min de lecture

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L’ancien finaliste de la Star Academy 2023 a franchi un cap symbolique : son titre "Le Jeu" vient d’être certifié disque d’or, avec plus de 15 millions d’écoutes. Derrière cette victoire, se cache une trajectoire bouleversante, marquée par l’errance, la résilience et une soif brûlante de reconnaissance.


Le 4 août 2025 restera gravé comme une date clef dans la vie de Julien Lieb. L’ancien pensionnaire du château de Dammarie-les-Lys a officialisé sur Instagram une nouvelle qu’il n’osait même pas rêver il y a quelques années : son premier single "Le Jeu" est désormais disque d’or, grâce à 15 millions d’équivalents streams. Une récompense prestigieuse qui sonne comme un pied de nez au destin, et qui vient couronner une ascension hors du commun.

"Il y a à peine trois ans, je dormais dehors. Aujourd’hui, on est disque d’or. C’est fou."Ces mots, simples mais puissants, il les a partagés à ses abonnés, encore sonné par l’émotion. "Maman, je suis disque d’or", a-t-il écrit en story, incapable de tenir en place. Une déclaration spontanée, brute, comme tout ce que Julien fait depuis le début.

De l’errance à la lumière : un parcours qui force le respect

Lorsqu’il intègre la Star Academy en 2023, peu connaissent vraiment son histoire personnelle. Julien Lieb n’a jamais fait de son passé un argument marketing. Pourtant, il aurait pu. À 26 ans, il revient de loin.


Très loin. Avant la célébrité, avant les plateaux télé, il y a eu les nuits sans toit, les repas sautés, les doutes constants. L’artiste n’a jamais caché avoir connu une période de grande précarité, où il se retrouvait à dormir dans la rue, sans ressource ni perspective.


Ce passé douloureux, il l’évoque aujourd’hui non pas pour s’apitoyer, mais pour inspirer. Pour montrer que tout peut basculer, même quand on croit que plus rien n’est possible.

"Ce n’est pas une revanche. C’est un message. Un rappel qu’on peut tomber, et se relever."

La certification de "Le Jeu" revêt aussi une dimension profondément intime. Derrière ce titre à succès se cache Nino Vella, le compositeur du morceau, disparu tragiquement en juillet 2024. Julien lui a rendu un vibrant hommage au moment d’annoncer son disque d’or :

"Ce disque, c’est aussi le tien. Tu m’as donné cette mélodie, cette force. Merci pour tout, Nino."

Cette déclaration bouleversante illustre une fois de plus l’humanité de Julien Lieb, toujours prompt à partager la lumière avec ceux qui l’ont aidé à l’allumer.


Une identité musicale en constante évolution

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Contrairement à certains anciens académiciens qui peinent à se détacher de l’image de "chanteur de variété", Julien Lieb s’est construit un univers artistique personnel, éclectique, audacieux et en perpétuelle recherche.

"Je savais ce que je voulais dire dès ma sortie du château. J’avais des choses à raconter, et ma façon à moi de le faire."

Chanson française, pop, rock, rap, RnB… Julien ne s’interdit rien. Il explore. Il fusionne. Il écrit, compose et interprète lui-même la majorité de ses titres, cherchant à marier instruments acoustiques et textures électroniques, dans une logique d’expérimentation sincère.

"Sur les primes, j’étais souvent associé à la variété. Mais ce que je fais aujourd’hui, c’est un mélange de plein de styles. J’ai envie de casser les étiquettes."

Cette diversité musicale est aussi le reflet d’un artiste en pleine construction, curieux de tout, refusant de se laisser enfermer dans un moule.


Trouver sa voix, au sens propre et figuré

Si Julien a toujours chanté, il admet que son passage à la Star Academy a changé sa manière d’aborder le métier.

"J’ai trouvé ma voix, dans tous les sens du terme. Travailler en studio, c’est un apprentissage. Poser sa voix, l’éditer, comprendre les silences… Ça change ta manière de chanter sur scène."

Ce travail technique, qu’il poursuit sans relâche, lui permet aujourd’hui de livrer des prestations scéniques plus maîtrisées, plus émotionnelles. Loin du jeune homme hésitant des débuts, Julien devient un interprète puissant, habité.


S’il y a une chose qui transcende tout le reste pour Julien, c’est la scène.

"Si je devais ne garder qu’une seule chose dans ce métier, ce serait la scène."

Ce lien quasi charnel avec le public, il l’a découvert lors des tournées Star Academy, où il partageait l’affiche avec ses camarades Pierre Garnier, Héléna Bailly, ou encore Axel Marbeuf. Il garde un souvenir ému de ses premières parties à Lille, où il a pu défendre ses propres titres, loin des chansons imposées.

"Quand t’as connu la rue, être applaudi pour ce que tu écris, ça prend une autre dimension."

La scène, pour lui, n’est pas seulement un lieu d’expression : c’est un refuge, un exutoire, une preuve vivante qu’il a survécu.


Un artiste aux multiples casquettes

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Aujourd’hui, Julien Lieb n’est plus seulement un chanteur. Il est aussi gestionnaire, stratège, entrepreneur.

"Être artiste aujourd’hui, c’est tout faire : gérer ses réseaux, penser à l’image, répondre aux interviews, organiser les clips… C’est un vrai métier, à 360 degrés."

Et pourtant, il parvient à préserver ses passions personnelles, notamment pour le cinéma, les jeux vidéo, les mangas, autant d’univers qui nourrissent son imaginaire et se reflètent parfois dans ses clips ou ses textes.


Un premier album très attendu

Fort du succès de "Le Jeu", Julien Lieb prépare activement la sortie de son premier album studio, intitulé Naufragé, prévu pour le 26 septembre 2025. Un titre évocateur, symbole d’un homme qui a bien failli sombrer, mais qui a su garder le cap.

"Naufragé, c’est un mot fort. Mais ça veut pas dire qu’on coule. Ça veut dire qu’on a affronté la tempête."

Parmi les titres déjà dévoilés : Autrement, L’Horloge brûle, deux morceaux où l’artiste livre une part de lui-même, évoquant notamment la disparition de son père, survenue il y a près de douze ans.


Julien Lieb n’a rien oublié. Ni les nuits froides. Ni les humiliations. Ni les portes fermées. Mais il transforme ces blessures en force, en matière première artistique. Il chante sa vérité, sans filtre ni fioriture. Et c’est sans doute pour cela qu’il touche autant.

Loin de l’étoile filante d’un télé-crochet, il s’installe durablement dans le paysage musical français, avec sincérité, détermination et une profonde gratitude envers son public.

"Tout ce que j’ai aujourd’hui, je le dois aux gens qui m’ont écouté, suivi, soutenu. Ce disque d’or, ce n’est pas que le mien. C’est le nôtre."

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