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Pour protéger son fils Ludovic de Ringo, Sheila a quitté Neuilly pour une demeure de plus de 1000 m² dans les Yvelines. Mais même là, le drame ne s’est pas arrêté.

  • Photo du rédacteur: Auriane Laurent
    Auriane Laurent
  • il y a 7 jours
  • 4 min de lecture

Pour protéger son fils Ludovic – né de son union avec le chanteur Ringo – Sheila a pris une décision radicale : quitter Neuilly, ce quartier où elle avait vécu au cœur du faste parisien, pour s’installer dans une immense demeure de plus de 1000 m², nichée dans le calme verdoyant des Yvelines.


Une décision prise dans le silence, loin des caméras et des lumières, avec l’espoir d’offrir à son enfant une vie plus paisible.Mais derrière le grand portail en fer forgé et les murs épais de cette villa, une autre histoire s’est écrite — une histoire faite de solitude, d’incompréhensions et de blessures jamais refermées.


Sheila fera bientôt son apparition dans l’émission « 20h30 le dimanche » sur France 2, où elle retrouvera le journaliste Laurent Delahousse pour revenir sur son parcours légendaire — une carrière commencée à l’âge de 16 ans.Elle a été la mère d’un garçon prénommé Ludovic, né en 1971 de son mariage avec Ringo. Mais le destin a été cruel : en 2017, Ludovic disparaît, laissant dans le cœur de sa mère un vide que rien ne pourra jamais combler.


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Selon Paris Match, Ludovic avait publié en 2005 un ouvrage intitulé « Fils de », décrit comme « une lettre d’amour de 254 pages » adressée à sa mère.Dans ce livre, il confiait que son plus grand rêve n’était pas d’être « le fils de Sheila, la star », mais simplement « le fils d’Annie Chancel » — cette jeune fille de Créteil qui vendait des bonbons sur les marchés.


Après leur mariage, célébré le 13 février 1973, Sheila et Ringo accueillent Ludovic deux ans plus tard. Mais en 1977, alors que l’enfant n’a que deux ans, le père quitte le foyer.Leur retrouvailles, des années plus tard, furent glaciales :

« Qu’est-ce que tu viens faire là ? On dirait ta mère… D’ailleurs, je ne suis même pas sûr que tu sois mon fils. »

« Je me suis éloigné de la maison, raconte Ludovic, et dix mètres plus loin, j’ai fondu en larmes. Mais au fond, je me sentais soulagé. J’avais compris que je ne pouvais rien attendre de mon père. »

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En quittant son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, Sheila décide de tout recommencer. En 1982, elle s’installe à Feucherolles, dans les Yvelines, dans une maison qu’elle avait fait construire avec Ringo. Elle tourne le dos à tout : les lumières, le bruit, la ville, la frénésie des plateaux télé.Feucherolles, c’est un coin de campagne où les routes sont bordées de chênes centenaires, où l’air du matin sent la terre humide et la mousse fraîche.


Sa demeure, souvent décrite comme un château moderne, se dresse au milieu d’un vaste domaine : façade ivoire, hautes fenêtres en arche, jardin aux pelouses impeccables et un petit étang où se reflète le soleil d’automne.Autour, des pins immenses, le chant des mésanges et une paix presque irréelle — le décor parfait pour un nouveau départ.


À l’intérieur, tout respire le raffinement : un grand escalier en chêne massif s’élève en courbe douce, un feu de cheminée en marbre blanc trône dans le salon, et sur les murs, des portraits en noir et blanc rappellent la gloire passée de la chanteuse.Mais malgré l’élégance et la beauté des lieux, un sentiment de vide s’impose.

« Mille mètres carrés d’espace, et à chaque pas, la solitude résonne », racontera plus tard un proche.

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Le climat des Yvelines est doux, humide en hiver, lumineux au printemps. Chaque matin, quand la brume recouvre encore le jardin, Sheila sort promener ses trois bergers allemands — Fine, Plouc et Houps — le long des sentiers boisés. Plus de projecteurs, plus de cris du public, seulement le bruissement du vent dans les arbres et les pas lents d’une femme qui, jadis, faisait battre le cœur de tout un pays.


Mais pour Ludovic, cette vie tranquille n’avait rien d’un rêve. Le jeune garçon s’étouffait dans cet espace trop vaste, ce silence trop pesant.

« Ludovic se desséchait d’ennui », écriront plus tard les journalistes.À dix-huit ans, il confie à sa mère son désir de partir vivre à Paris, « pour enfin sentir qu’il appartient quelque part ».

Des clichés rares montrent Sheila avec Michel Drucker dans le cadre de l’émission Music Stars, tournée justement dans cette maison.Mais pour Ludovic, cette demeure ne restera jamais qu’un lieu de chagrin.C’est là, au cœur de ce décor idyllique, que la distance entre mère et fils s’est creusée — chacun enfermé dans sa propre solitude, incapable d’atteindre l’autre.


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Après avoir quitté la maison maternelle, Ludovic s’engage dans une spirale destructrice : mauvaises rencontres, addictions, perte de repères.Marié à Rosa, il devient père d’une petite fille, Tara-Rose, née en octobre 2001 d’une aventure extraconjugale. Le couple divorce l’année suivante. En 2010, il rencontre Sylvie Ortega Munos, mannequin d’origine espagnole. Sa dernière apparition publique remonte au 3 juillet 2017, lors d’un événement organisé par la marque Petit Bateau. Quelques jours plus tard, il meurt à l’âge de 42 ans, deux jours après son hospitalisation, des suites d’une overdose de cocaïne et de benzodiazépine.


Ils formaient l’un des couples mythiques de la chanson française, et pourtant, les années ont laissé un goût amer.Ringo confie un jour à France Dimanche :

« Pour être honnête, j’ai effacé cette partie de ma vie. Notre mariage était monté de toutes pièces. Il n’y avait aucun amour. Le producteur de Sheila nous a demandé de nous marier. »
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Furieuse, Sheila répliquera sur le plateau du Divan de Marc-Olivier Fogiel en 2016 :

« Très bien, tout s’est mal terminé, peu importe, mais il ne faut pas salir cette histoire. Ça a été une belle aventure, et tu n’as pas le droit de cracher dessus ! »

Dans son livre « Ne vous fiez pas aux apparences » (Éditions Plon, 2003), écrit avec le journaliste Didier Varrod, Sheila confie encore :

« Je n’ai jamais revu mon mari depuis 1979. Je n’éprouve ni haine ni agressivité. Je n’ai simplement plus rien à lui dire. Je serais incapable d’évoquer notre couple car, pour
moi, il n’en reste rien — pas même de la nostalgie. »

Aujourd’hui, il ne reste que les souvenirs, les blessures et les silences.Le silence d’un père effacé. Le silence d’un fils parti trop tôt. Et celui, infini, d’une mère qui continue, seule, à porter en elle toute cette histoire.


 
 
 

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