"J’étais désespérée quand le prêtre s’est assis sur moi": Sheila cash sur sa première union avec un chanteur célèbre, elle révèle pourquoi ce jour-là fut l’un des plus douloureux de sa vie…
- Auriane Laurent

- 20 oct.
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 6 jours
Le 19 octobre 2025, invitée sur le plateau de « 20h30 le dimanche » sur France 2, Sheila est revenue avec une sincérité désarmante sur l’un des moments les plus marquants — et les plus douloureux — de sa vie : son mariage avec Ringo en 1973. Une cérémonie que la France entière avait suivie à l’époque, mais que la chanteuse, elle, a vécue comme un cauchemar à ciel ouvert, orchestré pour le spectacle.

En février 1973, Sheila a 27 ans. Elle est l’idole de toute une génération, ses disques s’arrachent, son sourire illumine les couvertures de magazines. Et pourtant, ce jour qui aurait dû être le plus heureux de sa vie restera comme un souvenir d’étouffement et de tristesse.
Face à Laurent Delahousse, la chanteuse a confié :
« Je suis désespérée, je suis au bout de ma vie là. »
Pas de détour, pas de faux-semblant. Ce mariage, elle ne l’a pas vécu comme une fête, mais comme une mise en scène imposée par son producteur de l’époque, Claude Carrère, un homme tout-puissant avec lequel elle était liée par un contrat de vingt ans.

« À la base, on voulait quelque chose de discret. Il n’y a pas eu de banc publié, rien. Mais lui, évidemment, il l’a utilisé, » raconte-t-elle avec amertume. Le mariage devait être secret, intime, loin des caméras. Au lieu de cela, il est devenu une opération commerciale, soigneusement montée pour entretenir le mythe Sheila.
Le 13 février 1973, l’église est littéralement prise d’assaut : les fans hurlent, les photographes s’agitent, les micros sont partout. La mariée avance difficilement, submergée par la foule et les flashs.
« C’est la foire… les gens poussent derrière… le curé est assis sur mes genoux… c’est le Festival de Cannes devant ! »
Et pour couronner le tout, un détail symbolique : les mariés ne se sont même pas embrassés. L’anecdote, rapportée récemment par Hugo Clément sur le plateau de Léa Salamé, a fait sourire, mais Sheila confirme avec gravité :
« C’était une horreur. »
À l’époque, tout est calculé pour préserver « l’image ». Le producteur ne voulait pas qu’elle se marie, car cela risquait de déplaire à ses fans ; plus tard, il ne voulait pas non plus qu’elle divorce, car ce serait mauvais pour les affaires. Sheila résume d’une phrase :

« Il ne voulait pas qu’on se marie, car c’était mauvais pour l’image… et après il ne voulait pas qu’on divorce, car ce n’était pas bon pour l’image. »
Ainsi, le plus beau jour de sa vie s’est transformé en une prison médiatique.
Ce mariage arrangé n’est qu’un symbole parmi d’autres du contrôle total qu’exerçait l’industrie musicale sur Sheila à cette époque. Derrière la jeune femme en robe de mariée, il y a une artiste sous contrat, surveillée dans ses moindres gestes, à qui l’on dicte son image, sa parole, même ses sentiments.
Les années 1970 sont celles des tubes à succès — Les Rois Mages, Spacer, L’École est finie — mais aussi d’un enfermement psychologique. Sheila n’a pas seulement épousé Ringo : elle a épousé, malgré elle, le système du show-business.

Le mariage n’a pas résisté à la pression. Le couple s’est séparé en 1979, après une relation faite de hauts et de bas. Ensemble, ils auront un fils, Ludovic Chancel, décédé tragiquement en 2017 à l’âge de 42 ans. Ce drame marquera à jamais la chanteuse :
« On ne se remet jamais de la perte d’un enfant, on apprend juste à respirer autrement, » confiait-elle quelques années plus tard.
Pourtant, Sheila n’a jamais cessé de se battre. À plus de 80 ans, elle continue de se produire sur scène, avec une énergie et une rigueur impressionnantes. Son public, fidèle, la suit depuis six décennies.
En 2023, elle fêtait ses 60 ans de carrière avec un nouvel album et une tournée baptisée Venue d’ailleurs, comme un clin d’œil à la femme libre qu’elle est devenue. Elle y aborde sans détour les blessures de son passé, mais aussi la joie de toujours chanter :
« Je suis debout, encore debout, et c’est ma plus belle victoire. »
Elle s’est également lancée dans l’écriture, dans la peinture, et défend régulièrement la cause animale.

Aujourd’hui, Sheila ne renie rien. Ni les paillettes, ni les drames, ni les erreurs. Elle regarde les images de son mariage avec un certain recul :
« Ça fait partie de mon histoire. Ce sont des images que l’on ressort en disant : “Est-ce que c’était vrai en réalité ?” »
Peut-être que ce mariage n’a jamais été un conte de fées. Mais il a façonné la femme qu’elle est devenue : lucide, courageuse, indépendante.
Après avoir été l’icône d’une époque, Sheila s’est transformée en témoin lucide de sa propre légende. Derrière les sourires d’hier, elle porte la vérité d’une artiste qui a payé cher sa liberté — mais qui, aujourd’hui, peut enfin dire :
« Je suis moi, tout simplement. »
Voici quelques descriptions d’images marquantes issues de ce mariage “catastrophe” de Sheila et Ringo en 1973 — des clichés restés dans la mémoire collective, témoins d’un jour où tout a basculé du rêve au chaos:






Après son divorce avec Ringo en 1979 – une séparation très médiatisée qui fit couler beaucoup d’encre dans la presse française – Sheila entra dans une nouvelle phase de sa vie sentimentale. Pour protéger son fils Ludovic – né de son union avec le chanteur Ringo – Sheila a pris une décision radicale : quitter Neuilly, ce quartier où elle avait vécu au cœur du faste parisien, pour s’installer dans une immense demeure de plus de 1000 m², nichée dans le calme verdoyant des Yvelines.
Une décision prise dans le silence, loin des caméras et des lumières, avec l’espoir d’offrir à son enfant une vie plus paisible.Mais derrière le grand portail en fer forgé et les murs épais de cette villa, une autre histoire s’est écrite — une histoire faite de solitude, d’incompréhensions et de blessures jamais refermées.
Sheila fera bientôt son apparition dans l’émission « 20h30 le dimanche » sur France 2, où elle retrouvera le journaliste Laurent Delahousse pour revenir sur son parcours légendaire — une carrière commencée à l’âge de 16 ans.Elle a été la mère d’un garçon prénommé Ludovic, né en 1971 de son mariage avec Ringo. Mais le destin a été cruel : en 2017, Ludovic disparaît, laissant dans le cœur de sa mère un vide que rien ne pourra jamais combler.

Selon Paris Match, Ludovic avait publié en 2005 un ouvrage intitulé « Fils de », décrit comme « une lettre d’amour de 254 pages » adressée à sa mère.Dans ce livre, il confiait que son plus grand rêve n’était pas d’être « le fils de Sheila, la star », mais simplement « le fils d’Annie Chancel » — cette jeune fille de Créteil qui vendait des bonbons sur les marchés.
Après leur mariage, célébré le 13 février 1973, Sheila et Ringo accueillent Ludovic deux ans plus tard. Mais en 1977, alors que l’enfant n’a que deux ans, le père quitte le foyer.Leur retrouvailles, des années plus tard, furent glaciales :
« Qu’est-ce que tu viens faire là ? On dirait ta mère… D’ailleurs, je ne suis même pas sûr que tu sois mon fils. »
« Je me suis éloigné de la maison, raconte Ludovic, et dix mètres plus loin, j’ai fondu en larmes. Mais au fond, je me sentais soulagé. J’avais compris que je ne pouvais rien attendre de mon père. »


En quittant son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, Sheila décide de tout recommencer. En 1982, elle s’installe à Feucherolles, dans les Yvelines, dans une maison qu’elle avait fait construire avec Ringo. Elle tourne le dos à tout : les lumières, le bruit, la ville, la frénésie des plateaux télé.Feucherolles, c’est un coin de campagne où les routes sont bordées de chênes centenaires, où l’air du matin sent la terre humide et la mousse fraîche.
Sa demeure, souvent décrite comme un château moderne, se dresse au milieu d’un vaste domaine : façade ivoire, hautes fenêtres en arche, jardin aux pelouses impeccables et un petit étang où se reflète le soleil d’automne.Autour, des pins immenses, le chant des mésanges et une paix presque irréelle — le décor parfait pour un nouveau départ.
À l’intérieur, tout respire le raffinement : un grand escalier en chêne massif s’élève en courbe douce, un feu de cheminée en marbre blanc trône dans le salon, et sur les murs, des portraits en noir et blanc rappellent la gloire passée de la chanteuse.Mais malgré l’élégance et la beauté des lieux, un sentiment de vide s’impose.
« Mille mètres carrés d’espace, et à chaque pas, la solitude résonne », racontera plus tard un proche.

Le climat des Yvelines est doux, humide en hiver, lumineux au printemps. Chaque matin, quand la brume recouvre encore le jardin, Sheila sort promener ses trois bergers allemands — Fine, Plouc et Houps — le long des sentiers boisés. Plus de projecteurs, plus de cris du public, seulement le bruissement du vent dans les arbres et les pas lents d’une femme qui, jadis, faisait battre le cœur de tout un pays.
Mais pour Ludovic, cette vie tranquille n’avait rien d’un rêve. Le jeune garçon s’étouffait dans cet espace trop vaste, ce silence trop pesant.
« Ludovic se desséchait d’ennui », écriront plus tard les journalistes.À dix-huit ans, il confie à sa mère son désir de partir vivre à Paris, « pour enfin sentir qu’il appartient quelque part ».
Des clichés rares montrent Sheila avec Michel Drucker dans le cadre de l’émission Music Stars, tournée justement dans cette maison.Mais pour Ludovic, cette demeure ne restera jamais qu’un lieu de chagrin.C’est là, au cœur de ce décor idyllique, que la distance entre mère et fils s’est creusée — chacun enfermé dans sa propre solitude, incapable d’atteindre l’autre.



Après avoir quitté la maison maternelle, Ludovic s’engage dans une spirale destructrice : mauvaises rencontres, addictions, perte de repères.Marié à Rosa, il devient père d’une petite fille, Tara-Rose, née en octobre 2001 d’une aventure extraconjugale. Le couple divorce l’année suivante. En 2010, il rencontre Sylvie Ortega Munos, mannequin d’origine espagnole. Sa dernière apparition publique remonte au 3 juillet 2017, lors d’un événement organisé par la marque Petit Bateau. Quelques jours plus tard, il meurt à l’âge de 42 ans, deux jours après son hospitalisation, des suites d’une overdose de cocaïne et de benzodiazépine.
Ils formaient l’un des couples mythiques de la chanson française, et pourtant, les années ont laissé un goût amer.Ringo confie un jour à France Dimanche :
« Pour être honnête, j’ai effacé cette partie de ma vie. Notre mariage était monté de toutes pièces. Il n’y avait aucun amour. Le producteur de Sheila nous a demandé de nous marier. »

Furieuse, Sheila répliquera sur le plateau du Divan de Marc-Olivier Fogiel en 2016 :
« Très bien, tout s’est mal terminé, peu importe, mais il ne faut pas salir cette histoire. Ça a été une belle aventure, et tu n’as pas le droit de cracher dessus ! »
Dans son livre « Ne vous fiez pas aux apparences » (Éditions Plon, 2003), écrit avec le journaliste Didier Varrod, Sheila confie encore :
« Je n’ai jamais revu mon mari depuis 1979. Je n’éprouve ni haine ni agressivité. Je n’ai simplement plus rien à lui dire. Je serais incapable d’évoquer notre couple car, pour
moi, il n’en reste rien — pas même de la nostalgie. »
Aujourd’hui, il ne reste que les souvenirs, les blessures et les silences.Le silence d’un père effacé. Le silence d’un fils parti trop tôt. Et celui, infini, d’une mère qui continue, seule, à porter en elle toute cette histoire.
Quelques années plus tard, elle fit la rencontre de Lionel Leroy (de son vrai nom Jacques Leroy), un chanteur français évoluant dans le même univers musical. Leur histoire naquit au début des années 1980, à une période où Sheila cherchait à se reconstruire, à s’émanciper de son image de « gentille fille » des années 70 pour devenir une artiste plus libre et affirmée. Lionel, avec sa douceur et sa maturité, devint rapidement un véritable soutien pour elle après de nombreux bouleversements personnels.
Ils se marièrent officiellement en 2006, après plus de vingt ans de vie commune dans la discrétion. La cérémonie fut intime, loin des caméras et des projecteurs. Sheila confia un jour que, pour elle, « ce n’est pas le papier qui compte, mais l’amour et la présence de l’autre au fil du temps ».

Malgré de longues années de complicité et d’affection, leur relation finit par s’étioler avec le temps. Le couple se sépara en 2016, sans scandale, dans le respect et la réserve. Lorsque Lionel Leroy s’est éteint en 2021, Sheila en parla avec une émotion contenue, évoquant à la fois la tristesse et la gratitude d’avoir partagé avec lui une si longue part de vie – un chapitre essentiel dans le parcours d’une femme qui a connu tant de hauts et de bas, sur scène comme dans son cœur.


































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