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Kylian Mbappé avant Ukraine-France : ambitions, vision du calendrier et hommage à Deschamps

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
  • 5 sept.
  • 4 min de lecture

À la veille du déplacement crucial de l’équipe de France en Ukraine pour les qualifications à la Coupe du monde 2026, Kylian Mbappé s’est présenté devant la presse. Le capitaine des Bleus, détendu, souriant mais très concentré, a livré un long échange, abordant à la fois son état d’esprit, le système de jeu actuel, la gestion d’un calendrier surchargé, son rôle de capitaine et son regard sur Didier Deschamps.


Mbappé a commencé par rappeler le plaisir intact qu’il éprouve à entamer une nouvelle année au plus haut niveau. « Chaque saison est une chance », a-t-il souligné, insistant sur sa gratitude de pouvoir continuer à évoluer au sommet. Conscient de l’importance de 2025-2026, autant pour son club que pour la sélection, il refuse toutefois de se projeter trop loin. Sa priorité reste simple : avancer match après match, en se concentrant d’abord sur la rencontre du lendemain face à l’Ukraine.


Pour lui, cette année est à la fois une opportunité et un défi. « Il y a tout pour réaliser de grandes choses », a-t-il affirmé, affichant un optimisme mesuré, mais réel. L’objectif est clair : franchir avec succès cette première étape des qualifications vers la Coupe du monde.


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Interrogé sur l’adaptation des Bleus au 4-2-3-1, Mbappé a répondu avec franchise. Pour lui, ce système n’a pas un impact majeur sur son jeu personnel, car il estime pouvoir s’exprimer dans n’importe quelle configuration. Mais il reconnaît que ce schéma peut dynamiser l’équipe dans la création d’occasions offensives.


Cependant, il avertit sur la fragilité de l’équilibre défensif : « Contre l’Espagne, on prend cinq buts. Contre l’Allemagne, on aurait pu en prendre quatre sans Mike Maignan. » Derrière son sourire, se cache donc une exigence : ce système, séduisant par moments, ne doit pas masquer ses failles.


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L’un des sujets centraux de la conférence a été la densité du calendrier. Mbappé ne cache pas ses doutes : « Je ne sais pas si quelqu’un peut jouer 60 matches de haut niveau dans une saison. » Pour lui, il est illusoire d’imaginer qu’un joueur puisse maintenir son rendement maximal à une telle cadence.


Il rappelle que la clé n’est pas seulement la quantité de matches, mais surtout le temps de récupération. Il cite en exemple certaines équipes contraintes de reprendre l’entraînement alors que d’autres disputaient encore la Coupe du monde des clubs. Une situation qu’il juge absurde et néfaste pour le football.


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Sur ce point, Mbappé se veut nuancé. Oui, il comprend les critiques qui estiment que les footballeurs doivent accepter cette charge en raison de leurs rémunérations élevées. Mais il défend une vision plus équilibrée : « Tout le monde doit faire un pas, sinon on va dans le mur. »


Son inquiétude n’est pas tant personnelle que collective : il craint que le football perde de sa saveur si les joueurs abordent certains matches avec lassitude. Son souhait est clair : préserver la passion et la qualité du jeu, même lors de rencontres jugées secondaires.


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Depuis qu’il a été nommé capitaine, Mbappé confie avoir franchi un cap. Le rôle l’a poussé à évoluer, à impliquer davantage ses coéquipiers, à partager les responsabilités et à accorder plus de place à chacun.


Il ne s’agit pas seulement de donner des consignes, mais d’être un point de rassemblement. « Si on veut aller loin, tout le monde doit se sentir concerné », rappelle-t-il, résumant ainsi sa conception du leadership.


Impossible d’évoquer l’avenir des Bleus sans parler du sélectionneur. Mbappé rend un hommage appuyé à Didier Deschamps, qu’il qualifie de « monument ». Il insiste sur son rôle historique, rappelant qu’il a été acteur clé des deux étoiles de l’équipe de France, en 1998 comme joueur et en 2018 comme entraîneur.


S’il affirme avoir lui-même plus évolué dans son regard sur Deschamps que l’inverse, Mbappé insiste : « Son CV parle pour lui, mais son impact dépasse largement les chiffres. » Il rappelle que le sélectionneur a pris les rênes à une époque où l’équipe de France n’était pas au sommet, et qu’il a contribué à la ramener parmi les meilleures nations.


Conscient que cette saison pourrait être la dernière de Deschamps à la tête des Bleus, Mbappé exprime un souhait simple : offrir au coach une sortie en apothéose. « Il sera heureux si on se retrouve au Metlife Stadium, le 19 juillet 2026, avec la Coupe du monde dans les mains. »


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Enfin, lorsqu’on lui demande quel joueur ukrainien il admire le plus, Mbappé choisit avec élégance de citer Andriy Lunin, son coéquipier au Real Madrid, même si ce dernier n’est pas convoqué pour la rencontre. « J’aime mes coéquipiers », lâche-t-il dans un sourire, fidèle à son ton léger mais respectueux.


Au fil de ses réponses, Mbappé s’est montré fidèle à son image : sérieux mais accessible, lucide sur les réalités du football moderne, et habité par une ambition forte. Il ne cache pas les difficultés d’un calendrier toujours plus intense, mais refuse de céder au fatalisme.


Dans son discours, transparaît un double objectif : maintenir son niveau d’excellence et emmener l’équipe de France le plus loin possible, avec l’idée claire de préparer le terrain pour une nouvelle épopée mondiale.


 
 
 

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