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"Mes enfants mesurent vraiment à quel point leur grand-père est encore présent" : Claude François Jr. se confie sur le retour inattendu de Le Mal-aimé

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
  • il y a 3 jours
  • 4 min de lecture

Plus de cinquante ans après sa sortie, la chanson Le Mal-aimé de Claude François connaît une seconde vie que personne n’avait réellement anticipée. Portée par la publicité de Noël d’Intermarché mettant en scène un loup longtemps rejeté avant de trouver sa place, l’œuvre touche aujourd’hui un public immense, bien au-delà des frontières françaises. À l’origine de cette renaissance, une émotion simple, universelle, et une musique qui continue de parler au cœur. Claude François Jr., fils du chanteur, revient sur ce phénomène aussi bouleversant qu’inattendu, et sur la manière dont l’héritage de son père traverse désormais les générations.



Lorsque la publicité d’Intermarché est diffusée pour la première fois, l’effet est immédiat. En quelques jours, les images circulent partout, les commentaires affluent, et la chanson Le Mal-aimé se remet à résonner dans les foyers, sur les réseaux sociaux et sur les plateformes de streaming. Les chiffres donnent le vertige : des centaines de millions de vues pour le spot, et une hausse spectaculaire des écoutes du titre dans le monde entier. Pour Claude François Jr., la surprise est à la hauteur de l’émotion ressentie. Il confie avoir été à la fois étonné et profondément touché par cette vague d’adhésion.


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Ce qui l’a marqué avant tout, c’est la justesse du moment. À l’approche des fêtes de Noël, la publicité raconte une histoire de solitude, de rejet, puis de réconciliation et de partage. Un message simple, presque intemporel, qui dépasse largement le cadre commercial. Claude François Jr. raconte que lorsqu’on lui a présenté le film pour la première fois, il a senti monter une émotion qu’il n’avait pas anticipée. Une larme discrète, difficile à expliquer sur le moment, mais qu’il relie aujourd’hui à un détail précis : le regard final de la mère dans la publicité. Un regard chargé de douceur, de reconnaissance et d’amour, dans lequel beaucoup aimeraient se retrouver.



La genèse du projet remonte à plusieurs mois. La demande est arrivée par mail, sans storyboard détaillé, simplement accompagnée du récit : l’histoire d’un loup dont tout le monde a peur, qui décide de changer, d’apprendre à cuisiner autrement, et qui finit par être accepté. Très vite, la chanson Le Mal-aimé s’impose comme le cœur du récit. Tout repose sur cette idée : celle d’un être rejeté qui aspire simplement à trouver sa place. Claude François Jr. explique que s’il avait refusé l’utilisation du titre, le projet aurait sans doute pris une autre direction, tant la chanson était centrale dans la narration.


Au moment de prendre la décision, il se trouvait à Lisbonne avec sa mère. Spontanément, elle s’enthousiasme : elle aime les publicités Intermarché et sent que le projet est juste. Son frère, qu’il consulte systématiquement, partage cet avis. L’accord est donné rapidement. S’ensuivent alors six mois de travail intense : des dizaines d’artistes, animateurs, musiciens et techniciens mobilisés pour donner naissance à un film de deux minutes trente, un format inhabituellement long pour une publicité, presque un court métrage. Ce choix assumé permet d’installer une véritable narration, de laisser le temps à l’émotion de s’installer.



Lorsque la date de diffusion est annoncée, le 6 décembre, lors de la soirée Miss France, Claude François Jr. comprend que le projet est ambitieux. Il perçoit l’enthousiasme des équipes, mais sans imaginer l’ampleur que cela prendra, notamment à l’international. Car très vite, le film dépasse le public français. Aux États-Unis notamment, Le Mal-aimé suscite un engouement inattendu. Et cette fois, il ne s’agit pas seulement de Français expatriés : ce sont des Américains, parfois très jeunes, qui découvrent la voix et l’univers de Claude François pour la première fois.


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Ce succès pose aussi une question émouvante : qu’en aurait pensé Claude François lui-même ? Pour son fils, la réponse est claire. Tout, dans ce projet, aurait correspondu à sa vision. Intermarché s’adresse au grand public, assume une dimension populaire, mais sans renoncer à l’exigence et à la qualité. Une démarche très proche de celle de Claude François, qui a toujours revendiqué le désir de toucher le plus grand nombre, tout en s’entourant des meilleurs musiciens, arrangeurs et équipes. Popularité et exigence n’étaient jamais opposées dans son esprit.



Quant à l’ironie de voir Le Mal-aimé associé à une histoire de loup devenu amateur de cuisine végétale, Claude François Jr. en sourit. Son père n’était pas végétarien, pas plus que le reste de la famille. En revanche, il était sensible à une alimentation plus saine, tout comme sa mère, surnommée affectueusement “mamie bio”. Ils cultivaient leur potager, fréquentaient des magasins spécialisés : une forme de cohérence discrète, bien avant que ces préoccupations ne deviennent courantes.



Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 240 % d’augmentation des écoutes sur les plateformes, des classements bouleversés, et surtout un lien rétabli entre Claude François et une nouvelle génération. Pour Claude François Jr., le plus beau reste ailleurs. Il voit ses enfants mesurer, concrètement, à quel point leur grand-père est encore présent. À travers une chanson, une publicité, une émotion partagée, l’artiste continue de vivre, non pas dans la nostalgie, mais dans le présent.

 
 
 

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