Patrick Bruel : sa grande annonce pour les 35 ans de son album culte "Alors regarde"
- Auriane Laurent

- il y a 6 jours
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Le temps passe, mais certaines œuvres semblent défier les années. Trente-cinq ans après sa sortie, l’album "Alors regarde" continue de résonner dans la mémoire collective, comme un marqueur puissant de la chanson française. En cette fin d’année symbolique, Patrick Bruel a choisi de prolonger la célébration de cet opus culte avec une annonce qui a immédiatement fait vibrer ses admirateurs : trois concerts exceptionnels à Paris, pensés comme un hommage vivant à un disque qui a changé sa vie… et celle de tout un public.
Pour comprendre l’importance de cette annonce, il faut remonter à l’automne 1989. Le 9 novembre exactement. À cette époque, Patrick Bruel n’est pas encore l’icône populaire qu’il deviendra. Il a connu les doutes, les salles à moitié pleines, les castings ratés, les années de persévérance parfois silencieuse. Mais ce jour-là, tout bascule. Porté par le succès déjà grandissant de "Casser la voix", il dévoile son troisième album studio, sans imaginer l’onde de choc qu’il s’apprête à provoquer.

"Alors regarde", ce sont des chansons devenues intemporelles. "Place des grands hommes", "J’te l’dis quand même", "Qui a le droit", autant de titres qui s’installent durablement dans les cœurs, les radios, les fêtes, les souvenirs. L’album s’écoule à plus de trois millions d’exemplaires, s’imposant comme l’un des plus grands succès de l’histoire de la musique française. Mais au-delà des chiffres, c’est un phénomène culturel qui naît : la Bruelmania.
Pendant des années, Patrick Bruel est partout. Sur scène, à la télévision, dans les magazines. Il devient un symbole, parfois admiré, parfois caricaturé. Un engouement que l’artiste a toujours observé avec lucidité. Revenant sur cette période, il confiait : "Ça prenait des proportions importantes. Les midinettes, comme on le disait à l’époque, c’étaient des jeunes filles qui étaient au lycée et qui n’avaient aucun signe d’hystérie, comme elles étaient décrites, je trouvais ce mot horrible. Je n’avais aucun souci, je n’avais pas honte. Et il n’y avait pas que des filles !". Une manière de rappeler que derrière l’étiquette, il y avait surtout une rencontre sincère entre des chansons et un public.
Trente-cinq ans plus tard, Patrick Bruel regarde ce parcours avec émotion, mais sans nostalgie figée. Ces derniers mois, il a déjà marqué l’anniversaire de "Alors regarde" par une ressortie de l’album, permettant à une nouvelle génération de redécouvrir ces titres, et aux fidèles de les écouter autrement, avec le recul du temps. Mais l’artiste le sait : certaines célébrations prennent tout leur sens sur scène.

C’est ainsi qu’il a dévoilé une annonce très spéciale. Du 16 au 18 juin 2026, Patrick Bruel investira le Cirque d’Hiver à Paris pour trois concerts exceptionnels, entièrement pensés autour de "Alors regarde". Un choix de lieu loin d’être anodin. Chargé d’histoire, intime et spectaculaire à la fois, le Cirque d’Hiver offre une atmosphère unique, propice à l’émotion et à la proximité.
Dans une vidéo tournée directement sur la piste du Cirque d’Hiver, l’artiste a expliqué cette décision avec des mots simples et sincères : "À cette occasion, on avait envie de se retrouver pour célébrer cet anniversaire. Et pour ça, il nous fallait trouver un lieu magique". Avant de promettre au public "un grand moment féérique", et de conclure avec humour : "Et en attendant, je vais aller bosser mon trapèze". Une façon fidèle à son image de mêler émotion, autodérision et générosité.
Ces concerts parisiens s’annoncent déjà comme des rendez-vous rares, presque suspendus dans le temps. Le public est invité à s’inscrire afin d’accéder à une prévente, dont la date sera communiquée ultérieurement. Pour ceux qui ne pourront pas attendre, un autre concert spécial "Alors regarde" est également prévu le 24 juillet prochain au Festival Grandes Marées, à Jullouville, en Normandie, offrant une autre manière de célébrer cet anniversaire face à la mer.
Cette actualité musicale intense s’inscrit dans une période particulièrement riche pour Patrick Bruel. Ces dernières semaines, il était à l’affiche de la série policière "Menace imminente", dans laquelle il tient le rôle principal. Diffusée récemment, la fiction a rencontré un large succès, rassemblant en moyenne 3,35 millions de téléspectateurs, avec un pic à plus de cinq millions pour le premier épisode en incluant le replay. Des chiffres qui laissent entrevoir la possibilité d’une deuxième saison, comme l’a lui-même suggéré l’artiste : "Si tous les téléspectateurs sont très contents et demandeurs pour découvrir la suite de l’histoire de ce couple, dans une saison 2 dont on nous parle, peut-être que l’on se retrouvera".
Et ce n’est pas tout. Dès le 27 janvier, Patrick Bruel retrouvera également le théâtre avec la pièce "Deuxième partie" de Samuel Benchetrit, au Théâtre Édouard VII. Une nouvelle preuve de sa capacité à naviguer entre musique, télévision et scène dramatique, sans jamais perdre le fil de ce qui l’anime : raconter des histoires et provoquer des émotions.
Avec cette annonce autour des 35 ans de "Alors regarde", Patrick Bruel ne se contente pas de célébrer un succès passé. Il invite son public à un rendez-vous intime avec le temps, la mémoire et la musique. Une manière élégante de rappeler que certaines chansons ne vieillissent pas : elles évoluent avec celles et ceux qui les ont aimées, hier comme aujourd’hui.

















































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