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Thủ công giấy

Slimane : sans aucune promotion, quel score pour son nouvel album ?

  • Photo du rédacteur: Théo Ruisseau
    Théo Ruisseau
  • 13 déc.
  • 3 min de lecture

Trois ans après le succès de "Chroniques d’un Cupidon", vendu à plus de 230.000 exemplaires, et un best-of écoulé à 166.000 copies, Slimane signait son grand retour avec un nouvel album, "Il faut que tu saches". Un disque très attendu, non seulement parce que le public avait suivi de près sa fulgurante ascension au fil des années, mais aussi en raison de la période sensible qu’il venait de traverser. Pendant un an, l’artiste s’est volontairement retiré de la scène médiatique, fragilisé par deux plaintes déposées à son encontre, qui ont profondément bouleversé sa vie personnelle autant que sa vie artistique. Ce silence forcé, vécu comme une épreuve mais aussi comme une étape nécessaire, a nourri une grande partie de son nouveau projet, plus intime que tout ce qu’il avait écrit jusqu’ici.



Lorsque Slimane évoque cet album, les mots semblent couler naturellement, comme une confidence faite à voix basse. Il résume "Il faut que tu saches" en disant : "C’est une manière de remercier toutes ces personnes qui m'ont dit 'Je suis là' et qui sont là. Je les invite dans mon espace d’intimité, de réflexion, dans mes peurs, mes croyances, mes espoirs aussi. Cet album, c’est une conversation avec un ami : 'S’il te plaît viens à la maison, il faut que je te parle'." À travers cette démarche, le chanteur assume sa vulnérabilité, ses doutes, ses erreurs, et se dévoile davantage, notamment dans le single "Mieux que moi", où il fait ouvertement son mea culpa. Cette chanson apparaît d’ailleurs comme l’un des piliers émotionnels de l’album, une respiration pour l’artiste autant qu’un miroir tendu au public.


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Pourtant, malgré l'attente immense qui entourait son retour, un détail majeur a frappé les observateurs : Slimane n’a assuré aucune promotion traditionnelle. Pas de passage dans les grandes émissions télévisées, pas d'interview à la radio nationale, ni dans NRJ, ni ailleurs. Pas de couverture de magazine, aucun plateau, aucune présence dans "Quotidien", "C à vous", "50min inside", ni même dans la "Star Academy". Une situation inédite pour un artiste habitué aux projecteurs et aux rencontres avec le public. Selon certaines sources proches, l’équipe du chanteur aurait préféré éviter toute médiatisation liée aux affaires récentes, estimant que le moment n’était pas opportun. "Il est prêt à faire de la promo et répondre aux questions sur l’affaire mais son entourage refuse", indiquait notamment un témoignage rapporté par Le Parisien.



En dehors d’une petite release party organisée quelques jours avant la sortie du disque, Slimane est resté totalement absent du paysage médiatique. Un choix risqué, surtout dans une industrie où la visibilité est devenue essentielle pour espérer un démarrage solide. Beaucoup se demandaient alors si le public serait au rendez-vous. La question a animé les réseaux sociaux, les fans, mais aussi les professionnels de la musique qui observaient la situation avec curiosité.


Et puis les chiffres sont tombés. Contre toute attente, Purecharts a révélé que Slimane entrait directement troisième du Top Albums, avec 16.458 ventes en une semaine. Un résultat remarquable compte tenu de l’absence totale de promotion. Dans le détail, 14.597 exemplaires proviennent d’achats physiques, soit 89 % du total, le reste provenant du streaming et des téléchargements. Ce score place l’artiste juste derrière Jul, dont l’album "TP sur TP" a réalisé un démarrage record, et derrière la bande originale du film "Kpop Demon Hunters". Pour Slimane, c’est un signe clair : malgré les tempêtes, malgré le silence médiatique, malgré les doutes, son public n’a pas tourné la page.



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Très ému, le chanteur a réagi sur Instagram avec un message simple mais chargé de sens : "Vous ne m'avez pas lâché, pas laissé, vous êtes là encore et toujours… Ce n’est pas qu’un chiffre, c’est tellement plus… Merci !" Cette gratitude sincère reflète l’état d’esprit dans lequel il se trouve aujourd’hui : celui d’un artiste qui revient sans éclat, sans artifices, mais avec une honnêteté brute qui touche beaucoup plus profondément qu’une tournée médiatique classique.



En observant son parcours, on se rappelle que Slimane a toujours su transformer les épreuves en musique, et les silences en force. Son premier album "À bout de rêves", sorti après sa victoire dans "The Voice", affichait 22.500 exemplaires vendus en première semaine. "Solune", en 2018, s’était écoulé à 15.712 copies. "Chroniques d’un Cupidon", avant ce nouveau chapitre, avait démarré à 18.700 ventes. On remarque ainsi que, même sans promotion, Slimane continue de se maintenir dans cette lignée d’artistes qui n’ont pas besoin de tambours pour exister, ni de lumières pour toucher les cœurs. Peut-être parce que sa musique parle pour lui. Peut-être aussi parce que, dans la tourmente, beaucoup ont vu en lui un artiste plus humain, plus fragile, plus vrai.



"Il faut que tu saches" n’est pas qu’un album : c’est un retour, un aveu, un souffle et peut-être même une tentative de reconstruction. Et le public, comme pour lui tendre la main en retour, semble l’avoir compris.

 
 
 

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