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"J’ai senti la petite larme qui montait" : Claude François Jr. bouleversé par le succès inattendu de la publicité de Noël portée par une chanson de son père

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
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  • 4 min de lecture

Depuis le début du mois de décembre, une publicité de Noël diffusée à la télévision française s’est imposée comme l’un des phénomènes culturels les plus marquants de l’année. En quelques jours seulement, ce spot signé Intermarché a touché des millions de personnes, bien au-delà du public habituel des campagnes de fin d’année. Au cœur de cette émotion collective, une chanson intemporelle : "Le Mal-Aimé", interprétée par Claude François en 1974. Et parmi ceux qui ont été profondément touchés par ce retour inattendu, figure Claude François Jr., le fils cadet de l’artiste disparu.



Presque cinquante ans après sa sortie, ce titre emblématique de la discographie de Claude François connaît aujourd’hui une seconde vie spectaculaire. Diffusé dans un court film d’animation racontant l’histoire d’un loup rejeté par les autres animaux de la forêt, le morceau résonne avec une force nouvelle. Le personnage, solitaire et incompris, cherche à changer pour être accepté, apprenant à cuisiner autrement et à tendre la main à ceux qui le fuyaient. Une métaphore simple, mais universelle, qui trouve un écho direct dans les paroles de la chanson.


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"Car aujourd’hui je me sens mal aimé, je suis le mal-aimé…" Ces mots, gravés dans la mémoire collective, prennent une dimension presque cinématographique lorsqu’ils accompagnent les images du film. Sortie à l’origine à l’été 1974, la chanson avait donné son titre à un album majeur de Claude François, disparu tragiquement quatre ans plus tard. Aujourd’hui, elle habille un récit moderne, sans jamais perdre son intensité émotionnelle.



Le succès est immédiat. Sur les réseaux sociaux, la vidéo devient virale. Les commentaires affluent, en France comme à l’étranger. Beaucoup saluent la poésie du récit, la douceur de l’animation et le choix audacieux d’une chanson ancienne, loin des tendances actuelles. D’autres découvrent pour la première fois ce titre de Claude François, preuve que certaines œuvres traversent les générations sans jamais se faner.


Les chiffres confirment cet engouement. Selon les données relayées par la presse, les écoutes du titre sur les plateformes musicales ont bondi de plus de 200 % depuis la diffusion du spot. Une renaissance inattendue pour une chanson vieille de plusieurs décennies, désormais redécouverte par un public parfois très jeune. Un phénomène rare, qui témoigne de la puissance émotionnelle intacte de l’œuvre.


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Mais au-delà des chiffres et du buzz, c’est l’émotion humaine qui domine. Interrogé ce vendredi 12 décembre par BFMTV, Claude François Jr. est revenu avec sincérité sur sa réaction lorsqu’il a découvert la publicité pour la première fois. Un moment chargé de symboles, vécu presque par hasard, mais resté gravé dans sa mémoire.



"Quand je l’ai vue pour la première fois, j’étais en réunion avec Sony", raconte-t-il. "Et j’ai senti la petite larme qui montait. Je me suis dit : ‘Mince, la gêne, devant tout le monde’, parce qu’on était quand même une dizaine." L’émotion est telle qu’elle le surprend lui-même. "Quand ils ont rallumé la lumière au bout de dix minutes, il y a eu un petit blanc. J’étais vraiment sous le coup de l’émotion."


Ce moment, intime et sincère, illustre le lien profond qui unit encore aujourd’hui la famille de l’artiste à son œuvre. Car l’utilisation de la chanson n’a rien d’anodin. La famille de Claude François a bien sûr été consultée et a validé ce projet. Pour Claude François Jr., il ne s’agit pas d’un simple usage commercial, mais d’un véritable hommage.


"Les paroles sont totalement cohérentes avec l’histoire, avec le script", souligne-t-il. "C’est ce qui contribue à la magie de ce spot, qui est remarquable en tous points, jusqu’aux comédiens dont on ne parle pas assez." Une reconnaissance appuyée pour le travail artistique réalisé autour de ce film, conçu sans recours à des procédés automatisés, et porté par de véritables artistes.




La publicité ne se contente pas de transmettre un message de consommation. Elle évoque l’acceptation, la différence, la possibilité de changer et de créer du lien. Des valeurs qui, selon beaucoup, correspondent parfaitement à l’esprit de la chanson et à ce qu’elle racontait déjà, bien avant que le terme ne devienne courant.


Face à cet engouement, le groupe Intermarché a d’ailleurs annoncé réfléchir à prolonger l’histoire. Une peluche à l’effigie du loup est désormais envisagée, preuve que ce personnage est devenu bien plus qu’un simple héros de publicité. Un symbole, presque, de cette période de l’année où l’on cherche à se rapprocher des autres.



Pour Claude François Jr., voir une chanson de son père toucher à nouveau autant de cœurs est une source de fierté, mais aussi d’émotion profonde. "C’est émouvant de constater que son œuvre continue de vivre, de parler aux gens, parfois de manière totalement inattendue", confie-t-il en filigrane. Un héritage musical qui traverse le temps, porté par des images nouvelles, mais toujours guidé par la même sincérité.


Et si cette publicité a autant marqué les esprits, c’est peut-être parce qu’elle rappelle une chose essentielle : certaines chansons ne vieillissent pas. Elles attendent simplement le bon moment pour renaître. Et ce Noël-là, "Le Mal-Aimé" a trouvé un nouvel écrin, capable de faire monter les larmes… même chez ceux qui la connaissent par cœur depuis toujours.

 
 
 

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