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Même Michel-Édouard Leclerc a adoré la pub de Noël de son concurrent Intermarché (et invite son patron à manger végétarien)

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
  • il y a 6 jours
  • 3 min de lecture

Il arrive rarement qu’un grand patron de la distribution prenne publiquement la parole pour applaudir une campagne publicitaire signée par l’un de ses principaux concurrents. Et pourtant, en cette fin d’année, la magie de Noël semble avoir opéré jusque dans les sphères les plus concurrentielles du commerce français. La publicité de Noël d’Intermarché, devenue un phénomène mondial en quelques jours, a su émouvoir bien au-delà de son public habituel. Parmi ceux qui n’ont pas caché leur admiration figure Michel-Édouard Leclerc, patron emblématique des centres E.Leclerc, qui a salué le spot avec élégance… non sans une pointe d’humour bien sentie.



Diffusée début décembre, cette publicité animée raconte l’histoire d’un loup solitaire, tenu à distance par les autres animaux de la forêt, tous persuadés qu’il représente une menace. Lassé d’être rejeté, le loup décide de changer ses habitudes et de se tourner vers la cuisine végétale afin de se faire accepter. Peu à peu, il découvre une autre manière de vivre, prépare un plat avec soin et finit par rejoindre les autres autour d’une table de Noël chaleureuse et inclusive. Le tout est porté par la chanson "Le mal aimé" de Claude François, dont les paroles trouvent une résonance particulière avec cette fable moderne.


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Ce film publicitaire, réalisé par le studio d’animation français Illogic, a rencontré un succès fulgurant sur les réseaux sociaux, cumulant des millions de vues et suscitant des réactions enthousiastes bien au-delà des frontières françaises, notamment aux États-Unis. Mais ce qui a également marqué les esprits, c’est le choix assumé de ne pas recourir à l’intelligence artificielle. Dans un contexte où de grandes marques internationales utilisent de plus en plus l’IA pour leurs campagnes, Intermarché a mis en avant le travail de véritables artistes, dessinateurs et animateurs, donnant à ce spot une dimension artisanale et humaine qui a largement contribué à son impact émotionnel.



C’est précisément cet aspect qui a séduit Michel-Édouard Leclerc. Dans un message publié sur LinkedIn, le patron du groupe E.Leclerc a tenu à féliciter son concurrent. Il y voit "une joyeuse allégorie de Noël", soulignant que ce film "vise à réunir tous les animaux de la forêt autour d’un banquet participatif". Une lecture sensible et bienveillante de la publicité, qui dépasse le simple cadre commercial pour toucher à des valeurs universelles comme le partage, l’inclusion et le dépassement des préjugés.


Michel-Édouard Leclerc a également insisté sur la portée symbolique du message. Selon lui, cette histoire constitue "une fable sur les préjugés", rappelant que le loup n’est pas méchant par nature et que le regard que l’on porte sur l’autre peut évoluer. Il a salué un "magnifique plaidoyer pour manger mieux, préserver le vivant", interprétant la démarche du personnage comme une invitation à réfléchir à nos choix alimentaires et à leur impact sur le monde qui nous entoure.



Fidèle à son style direct et souvent taquin, le patron de Leclerc n’a toutefois pas résisté à l’envie de glisser quelques remarques pleines d’ironie. S’il se réjouit que la publicité ait été réalisée "par de vrais dessinateurs", il regrette néanmoins que leurs noms n’aient pas été davantage mis en avant. Une manière de rappeler l’importance de reconnaître le travail des créateurs, surtout à une époque où les œuvres sont parfois anonymisées par la technologie.


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Mais la pique la plus commentée reste celle adressée, avec humour, à Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires, auquel appartient Intermarché. Michel-Édouard Leclerc s’est amusé à suggérer que, pour rester fidèle à l’esprit de la fable, son homologue devrait désormais éviter le rayon boucherie et "filer droit au rayon légumes". Dans la foulée, il l’a invité, "compatissant mais fraternellement", à partager un repas végétarien dans le restaurant de son choix.



Cette invitation, lancée sur le ton de la plaisanterie, n’est pas restée sans réponse. Thierry Cotillard a réagi dans les commentaires, remerciant son concurrent pour ses mots et retournant la taquinerie avec élégance. Il a accepté l’idée du dîner, tout en précisant qu’il se chargerait de préparer "la meilleure côte de bœuf Jean-Rozé avec… quelques carottes évidemment". Un échange bon enfant qui a ravi les internautes et renforcé la sympathie autour de cette campagne publicitaire déjà largement saluée.



Au-delà de l’anecdote, cet épisode illustre à quel point la publicité de Noël d’Intermarché a dépassé son statut de simple opération marketing. En touchant le cœur du public, en suscitant des débats positifs et même en créant un dialogue amusé entre concurrents historiques, elle s’est imposée comme un véritable objet culturel de cette fin d’année. Une preuve supplémentaire que, lorsqu’un message est porté avec sincérité, créativité et humanité, il peut fédérer bien au-delà des clivages habituels, y compris dans un univers aussi concurrentiel que celui de la grande distribution.

 
 
 

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