Amorim reste inflexible après une réunion d’urgence avec la direction de Manchester United

Le 18 septembre, l’atmosphère de Carrington a été soudainement animée par l’arrivée spectaculaire de Sir Jim Ratcliffe. Le principal actionnaire de Manchester United a atterri en hélicoptère pour rencontrer l’entraîneur Rúben Amorim, accompagné du directeur général Omar Berrada et du directeur du football Jason Wilcox. Cette entrevue, organisée à la veille du choc contre Chelsea, a alimenté les spéculations sur l’avenir de l’entraîneur portugais, dans un contexte où les résultats des Red Devils sont jugés insuffisants.

Pourtant, loin d’un rendez-vous de crise dramatique, Amorim a choisi d’en sourire :« Il m’a proposé une prolongation de contrat », a-t-il lancé avec humour. Avant de préciser : « C’était en réalité une discussion normale, destinée à réaffirmer la confiance et à rappeler qu’il s’agit d’un projet à long terme. »

« Je ne changerai pas ma philosophie »

Face aux rumeurs de pressions croissantes, Amorim a réaffirmé sa ligne de conduite :« Personne ne peut me forcer à changer ma philosophie, pas même le Pape. C’est mon travail, ma responsabilité et ma vie. Je ne changerai pas. »

Le technicien a insisté sur l’importance de rester fidèle à ses principes, malgré les critiques et l’impatience du public :« Si j’étais joueur et que je voyais mon entraîneur modifier son système uniquement à cause de la pression extérieure, je le regarderais autrement. Nous devons avancer pas à pas, mais selon la voie que j’ai choisie. »

Une rumeur écartée avec Benfica

Ces derniers mois, Amorim a été évoqué du côté de Benfica. Mais l’arrivée récente de José Mourinho sur le banc lisboète a mis fin aux spéculations. L’entraîneur de 39 ans a balayé l’idée d’un retour au pays :« Non, il n’y a eu aucun contact. Mourinho est déjà là-bas. Moi, je suis l’entraîneur de Manchester United. Tant que rien ne change — que ce soit demain, dans un mois ou dans dix ans — je resterai ici. Le jour où ce ne sera plus le cas, je prendrai du repos car je l’aurai mérité. »

Des renforts avant Chelsea

Sur le plan sportif, Amorim a reçu une bonne nouvelle : Matheus Cunha et Mason Mount sont rétablis et réintègrent le groupe pour affronter Chelsea à Old Trafford. Leur retour est crucial après la défaite contre Manchester City, match où l’absence de créativité offensive avait été criante.

« Nous avons progressé par rapport à la saison passée », a expliqué Amorim. « Mais il faut transformer ces progrès en victoires. Sans victoire, tout le reste ne sert à rien. »

Un défi psychologique autant que sportif

Plus que les aspects tactiques, Amorim pointe le mental comme talon d’Achille de son équipe :« Le problème est psychologique. Nous devons changer. Parfois, ce que l’on appelle la chance découle de la conviction avec laquelle on joue. Des clubs comme Liverpool dégagent toujours ce sentiment que quelque chose de positif va arriver. Chez nous, c’est parfois l’inverse : nous jouons bien, puis un incident vient tout gâcher. »

À travers ces mots, l’entraîneur traduit la difficulté de United à assumer la pression d’un club historique, où chaque faux pas devient une crise amplifiée.

Une rencontre décisive face à Chelsea

Ce soir à 23h30 (heure locale), Old Trafford sera le théâtre d’un duel crucial contre Chelsea. Après quatre journées, Manchester United ne compte que 4 points et occupe la 14ᵉ place du classement. Une nouvelle contre-performance plongerait Amorim dans une tempête médiatique encore plus intense, malgré le soutien affiché de la direction.

Pour l’heure, l’entraîneur portugais choisit la sérénité et l’humour, convaincu que la seule réponse valable passera par les résultats :« Notre objectif reste toujours la victoire. La route est longue, mais je crois en ce projet et en mes joueurs. »