Le premier club à limoger son entraîneur en Ligue des Champions, Mourinho prêt à revenir à Benfica

Le football européen a connu un véritable coup de tonnerre : le Benfica Lisbonne a annoncé le départ immédiat de Bruno Lage, à la suite de la défaite surprise 2-3 contre Qarabag sur la pelouse de l’Estádio da Luz, en Ligue des Champions. La décision est tombée dans la nuit, à 1h20 du matin, lorsque le président Rui Costa a convoqué une conférence de presse pour confirmer le licenciement.

Bruno Lage vivait son deuxième mandat à la tête du club lisboète. Revenu en septembre 2024, il avait offert à Benfica la Coupe de la Ligue portugaise, puis démarré cette saison en remportant la Supercoupe du Portugal, enchaînant trois victoires et un nul en championnat. Il avait également guidé les “Aigles” à travers les tours de qualification de la Ligue des Champions en éliminant Nice et Fenerbahçe. Mais le nul frustrant contre Santa Clara – malgré une supériorité numérique pendant plus d’une heure – suivi de la défaite retentissante face à Qarabag, a scellé son sort.

Très vite, un nom s’est imposé pour prendre la relève : José Mourinho. Le technicien portugais, récemment remercié par Fenerbahçe après son élimination justement face à Benfica lors des barrages de la C1, est pressenti pour effectuer un retour historique. Rui Costa, prudent devant la presse, a refusé de confirmer directement l’arrivée du “Special One”, mais a insisté sur la recherche d’“un entraîneur portant en lui l’ADN du champion”.

Les médias portugais CMTV et CNN Portugal affirment néanmoins qu’un accord de principe a déjà été trouvé. Le contrat serait en cours de finalisation, avec un salaire estimé entre 4 et 5 millions d’euros par an, incluant même des clauses précises d’indemnisation en cas de rupture anticipée.

Fait marquant : Mourinho vient à peine d’encaisser 15 millions d’euros d’indemnités de départ de la part de Fenerbahçe. Avec ce nouveau chiffre, il devient le premier entraîneur de l’histoire à avoir perçu, au total, près de 100 millions d’euros en compensations de licenciement.

Un éventuel retour de Mourinho à Benfica aurait une valeur hautement symbolique. C’est en effet sur le banc du club lisboète qu’il a entamé sa carrière d’entraîneur principal, lors de la saison 2000-2001. Son aventure n’avait duré que quelques semaines – moins de dix matchs – mais il avait marqué les esprits en signant une victoire 3-0 face au Sporting Lisbonne, avant de rejoindre le FC Porto pour écrire l’histoire.

Au-delà de l’aspect sportif, ce dossier revêt aussi une dimension politique. À l’approche des élections présidentielles de Benfica prévues le mois prochain, Rui Costa voit dans la possible nomination de Mourinho un atout décisif pour renforcer sa position et contrer la candidature de Joao Noronha Lopes. L’arrivée du “Special One” pourrait ainsi servir de levier pour rallier les socios et assurer sa réélection.

Quoi qu’il en soit, le limogeage de Bruno Lage et la probable arrivée de José Mourinho rappellent une fois de plus l’exigence extrême qui règne sur les bancs de la Ligue des Champions. Pour Benfica, l’avenir s’annonce mouvementé, entre crise immédiate et promesse d’un retour flamboyant avec l’un des entraîneurs les plus emblématiques du football mondial.