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Samuel Le Bihan, discret sur sa vie privée, admet ses erreurs du passé

  • Photo du rédacteur: Auriane Laurent
    Auriane Laurent
  • il y a 14 heures
  • 4 min de lecture
« J’aurais mieux fait de me taire »

À 59 ans, Samuel Le Bihan – l’inoubliable interprète d’Alex Hugo, ce policier devenu garde forestier au grand cœur dans la série culte de France 3 – a traversé bien des saisons de la vie. La gloire, l’amour, les ruptures, la solitude aussi. Au fil du temps, il a compris qu’il existe des mots qu’on ne peut jamais reprendre une fois prononcés. Aujourd’hui, après tant de bouleversements, il a choisi le silence – un silence empreint de pudeur, celui d’un homme qui a aimé intensément, souffert, et appris à protéger la part la plus fragile de lui-même.



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Dans sa jeunesse, Samuel Le Bihan n’hésitait pas à se confier. Il parlait de ses amours, de son bonheur, de ses blessures aussi. Mais avec le recul, il réalise que cette transparence lui a parfois coûté cher.

« Je suis assez discret sur ma vie privée. Par le passé, j’en ai parlé et je me suis retrouvé comme un imbécile, à dire que j’étais en couple, puis plus, puis de nouveau… J’aurais mieux fait de me taire », a-t-il confié à Télé Star, avec un mélange de lucidité et d’autodérision.

Ce n’est pas seulement un aveu de regret, mais une véritable prise de conscience. Dans un monde où chaque mot d’un acteur connu peut être disséqué, l’excès de sincérité devient une vulnérabilité. Samuel Le Bihan l’a appris tard, mais profondément.


S’il est une chose qui ne l’a jamais quitté, c’est sa foi en l’amour. L’acteur se décrit lui-même comme « un amoureux, un idéaliste, un romantique un peu naïf ».

« Je crois toujours en l’amour. Je rêve de rencontrer une âme sœur, quelqu’un qui marche à mes côtés sur le long terme », confie-t-il.
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Mais il admet aussi ne pas être un modèle de stabilité familiale :

« On pourrait dire que je ne suis pas très doué pour le couple ou la famille. Peut-être. J’ai encore du chemin à faire. Mais qui peut vraiment donner des leçons, quand on sait qu’après quinze ans, peu de gens sont encore ensemble ? C’est difficile, hein ! »

Dans ses mots, il y a à la fois la tendresse du désenchantement et la lucidité de celui qui a aimé sans compter, puis compris que toutes les histoires ne finissent pas comme au cinéma.


Samuel Le Bihan le reconnaît sans détour : son métier pèse sur sa vie personnelle. Acteur très sollicité, visage familier du petit écran, il vit souvent au rythme des tournages, des rôles exigeants, des émotions qu’il faut habiter puis quitter.

« C’est un métier plein d’épreuves, et le couple, c’est aussi beaucoup de compromis, de renouveau, de surprises. C’est exigeant. Il y a une charge mentale importante. Je ne sais pas si je remplis toutes les cases. Alors je préfère me taire. Les années parleront pour moi », dit-il sobrement.

Ce silence n’est pas une fuite, mais une forme de protection. Non pas la peur d’aimer, mais la volonté de préserver ce qu’il y a de plus fragile : ces émotions en construction, ces liens encore fragiles que la lumière publique abîme si facilement.


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« Si je reste longtemps avec quelqu’un, c’est que c’est la bonne. Pour l’instant, je vis mes histoires en silence », ajoute-t-il, comme une promesse faite à lui-même.

En novembre dernier, dans une interview accordée à Nous Deux, Samuel Le Bihan s’était déjà livré, à demi-mots, sur sa situation sentimentale. Il confiait alors avoir « quelqu’un dans sa vie », sans être « vraiment engagé ».

« À chaque fois, j’ai envie d’y croire, jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’on n’a pas les mêmes envies », expliquait-il.

Pourtant, il garde cette flamme, ce besoin d’aimer et d’être aimé :

« J’adore être amoureux. Je rêve de ça, de faire équipe avec quelqu’un. Mais ma vie comporte beaucoup de contraintes. J’arrive avec un paquetage un peu lourd, et il faut m’accepter comme ça. »

Quand il prononce ce mot – paquetage –, sa voix se fait plus basse, comme s’il évoquait non seulement des souvenirs, mais aussi des blessures : celles d’un homme qui a donné beaucoup et perdu parfois trop.


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« Je ne suis pas malheureux », ajoute-t-il. « J’apprends juste à vivre autrement, plus sereinement. »

Hors caméra, Samuel Le Bihan est aussi un père aimant et engagé. Sa fille, Angia, est atteinte d’autisme – un combat qu’il mène à visage découvert depuis des années. Son livre Un bonheur que je ne souhaite à personne raconte avec émotion ce chemin de père, semé de doutes mais traversé par un amour immense.


Depuis, il est devenu l’un des porte-parole les plus actifs pour la cause des enfants handicapés en France. Pour lui, l’amour ne se résume pas à la passion d’un couple ; il se manifeste aussi dans la patience, la présence, le don de soi.


Cette expérience l’a sans doute transformé. Plus calme, plus intérieur, il ne cherche plus à prouver quoi que ce soit. Il prend le temps de vivre, de tourner, d’aimer. Et si l’amour frappe de nouveau à sa porte, il saura l’accueillir sans bruit.


Ce mot – silence – revient souvent dans sa bouche. Mais il n’est plus synonyme de retrait : il est devenu un acte de sagesse. C’est sa manière à lui de rester vrai, de préserver la beauté des sentiments loin du vacarme médiatique.



Dans un monde où tout s’expose, où chacun affiche son bonheur comme un trophée, Samuel Le Bihan a choisi de s’effacer, de sourire simplement, et de laisser « les années parler pour lui ».

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« Si, après plusieurs années, je suis encore avec une personne, alors on saura que c’est la bonne », conclut-il.

Des mots simples, mais profonds. On y entend la maturité d’un homme apaisé, la trace d’une mélancolie douce et la foi fragile mais tenace que l’amour existe encore, pour peu qu’on ait la patience de l’attendre.


Aujourd’hui, Samuel Le Bihan n’est plus l’homme impulsif de ses jeunes années. C’est un artiste qui a connu la passion, la perte, et la renaissance à travers le silence. Et dans ce silence, il a peut-être enfin trouvé la paix qu’il cherchait depuis toujours.



 
 
 

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