Sabalenka remporte l’US Open pour la deuxième année consécutive
- Pierre Howard

- 7 sept.
- 2 min de lecture
Sabalenka conserve sa couronne à New York et entre un peu plus dans l’histoire
Samedi 6 septembre, sous les projecteurs de l’Arthur Ashe Stadium, Aryna Sabalenka a de nouveau fait parler sa puissance et son sang-froid. Numéro un mondiale, la Biélorusse a dompté l’Américaine Amanda Anisimova, portée par son public, en deux sets maîtrisés 6-3, 7-6(3), s’offrant ainsi un deuxième titre consécutif à l’US Open.

En réalisant cet exploit, Sabalenka rejoint un cercle restreint : elle est la première joueuse depuis Serena Williams (sacrée trois fois d’affilée entre 2012 et 2014) à défendre avec succès son trophée dans le dernier Grand Chelem de la saison. Son palmarès s’étoffe désormais de quatre titres majeurs, la plaçant à égalité avec des légendes comme Kim Clijsters, Naomi Osaka ou encore Arantxa Sánchez Vicario.
La clé du match s’est rapidement dessinée dans la différence de lucidité entre les deux joueuses, connues pour leur jeu agressif et leurs frappes lourdes. Sabalenka a su limiter la casse, commettant seulement 15 fautes directes, là où Anisimova en a concédé 29. Comme à Wimbledon en juillet dernier – où elle avait été balayée par Iga Swiatek (0-6, 0-6) – l’Américaine a encore buté sur l’ultime marche.

Pourtant, Anisimova avait tout pour y croire : victorieuse de Swiatek en quarts et d’Osaka en demi-finales, elle a enflammé le public new-yorkais tout au long de la quinzaine. Mais après avoir mené 3-2 dans la première manche, ses nerfs l’ont lâchée et elle a concédé quatre jeux de suite.
Plus combative dans le deuxième set, elle a réussi à arracher le tie-break après avoir sauvé un jeu de service crucial, mais Sabalenka s’est montrée intraitable dans la manche décisive : un départ fulgurant (6-1) avant de conclure sur sa troisième balle de match, 7-3. La Biélorusse prolonge ainsi une série impressionnante de 19 tie-breaks gagnés d’affilée.
Le triomphe a une saveur particulière pour Sabalenka. Sa saison 2025 avait démarré dans la frustration, marquée par deux finales perdues en Australie et à Roland-Garros, puis une élimination en demi-finales à Wimbledon. Mais à New York, elle a retrouvé toute sa force mentale, enchaînant des victoires face aux meilleures Américaines du circuit, Jessica Pegula puis Anisimova. Elle évite ainsi de revivre le scénario douloureux de Justine Henin en 2006, battue dans trois finales de Grand Chelem la même année.
« Aujourd’hui, je n’ai pas assez combattu pour mon rêve », a reconnu Anisimova, les larmes aux yeux après sa deuxième défaite en finale majeure consécutive. « C’était un été magnifique, mais perdre deux finales de suite est extrêmement dur. » Sabalenka, avec empathie, est venue la réconforter, rappelant que ces échecs rendraient un futur sacre encore plus savoureux.
Pour Sabalenka, en revanche, la soirée est historique. Non seulement elle consolide sa place de numéro un mondiale, mais elle empoche également le chèque le plus élevé de l’histoire du tournoi féminin : 5 millions de dollars, bien au-delà des 3,6 millions reçus lors de son sacre de 2024.

Avec son quatrième Grand Chelem, Aryna Sabalenka s’impose comme l’héritière naturelle des grandes dominatrices du circuit. Sa puissance, sa constance et sa capacité à se relever des défaites font d’elle une figure incontournable du tennis moderne. À 27 ans, l’histoire semble loin d’être terminée.

















































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