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Grâce à la publicité d’Intermarché, "Le Mal aimé" de Claude François connaît une seconde vie et voit ses écoutes exploser dans le monde entier

  • Photo du rédacteur: Pierre Howard
    Pierre Howard
  • il y a 4 jours
  • 3 min de lecture

"Je me sens mal aimé, je suis le mal aimé…" Ces paroles, écrites il y a plus de cinquante ans, résonnent aujourd’hui avec une force inattendue. Portée par la publicité de Noël d’Intermarché, la chanson "Le Mal aimé" de Claude François connaît un spectaculaire regain d’intérêt et voit ses écoutes bondir de 217 % sur les plateformes de streaming. Un phénomène culturel et émotionnel qui dépasse largement le simple cadre d’une campagne publicitaire.



Sortie en 1974, cette chanson donne son nom à l’un des albums emblématiques de Claude François. À l’époque, "Le Mal aimé" racontait déjà la solitude, l’incompréhension et le besoin d’amour d’un homme en marge. Des thèmes universels, profondément humains, qui trouvent aujourd’hui un écho nouveau grâce à un court-métrage d’animation diffusé par Intermarché depuis le début du mois de décembre. Dans ce film de Noël, un loup solitaire, redouté par les autres animaux de la forêt à cause de sa nature carnivore, tente désespérément de trouver sa place. Pour être accepté, il apprend à cuisiner… des légumes.


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Le scénario, volontairement simple et sans cynisme, a immédiatement touché le public. En quelques jours seulement, la publicité a cumulé plus de 20 millions de vues sur les réseaux sociaux, et ce chiffre n’a cessé d’augmenter depuis. Diffusé bien au-delà des frontières françaises, le spot a ému des internautes aux États-Unis, au Canada, en Europe et même ailleurs, devenant l’un des contenus publicitaires les plus partagés de cette fin d’année.



Ce succès fulgurant a eu un effet direct sur la musique qui accompagne le film. Selon Spotify, contacté par BFMTV, les écoutes de "Le Mal aimé" ont augmenté de 217 % dans le monde depuis le 3 décembre. Un chiffre impressionnant pour un titre vieux de plusieurs décennies, qui n’était jusqu’ici pas le plus populaire du répertoire de Claude François. Habituellement, ce sont des chansons plus rythmées comme "Alexandrie Alexandra", "Magnolia Forever" ou encore "Le Téléphone pleure" qui dominent les classements d’écoute. Aujourd’hui, c’est une ballade mélancolique et introspective qui s’impose à nouveau.


La chanson est majoritairement écoutée en France et en Belgique, mais elle connaît aussi un regain d’intérêt notable aux États-Unis, en Suisse, au Canada, en Espagne et au Royaume-Uni. Un succès international qui démontre à quel point une œuvre ancienne peut retrouver une nouvelle vie lorsqu’elle est replacée dans un contexte émotionnel fort et universel.




Pour Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires et d’Intermarché, cette réussite dépasse largement les attentes initiales. Sur LinkedIn, il s’est réjoui de cet engouement en écrivant : "Notre loup ‘mal aimé’, désormais aimé par le monde entier !" Une formule qui résume parfaitement l’esprit du projet. Le dirigeant rappelle également que ce film est le fruit de près d’un an de travail pour les équipes créatives, et qu’il a été conçu sans recourir à l’intelligence artificielle. Un choix assumé, qui participe sans doute à l’authenticité et à la chaleur humaine ressenties à l’écran.



Le court-métrage a été réalisé par Illogic Studios, un studio d’animation français basé à Montpellier. Pendant plusieurs mois, des dizaines d’artistes ont travaillé à la main pour donner vie à ce loup maladroit, à la fois touchant et profondément humain dans ses émotions. Cette approche artisanale contraste avec certaines productions récentes très technologiques, et semble avoir séduit un public en quête de sincérité et de douceur, particulièrement en période de fêtes.


Au-delà de la performance marketing, cette publicité pose aussi un regard tendre sur des thèmes contemporains : le rejet, les préjugés, la peur de l’autre, mais aussi la capacité à changer, à s’adapter et à créer du lien. En associant ces messages à une chanson chargée d’émotion et de nostalgie, Intermarché a réussi à créer un moment suspendu, où le passé et le présent se rencontrent.




"Le Mal aimé", écrit par Terry Dempsey et Eddy Marnay, retrouve ainsi une place inattendue dans le cœur du public. Plus qu’un simple fond sonore, la chanson devient la voix intérieure du loup, mais aussi celle de toutes celles et ceux qui se sont déjà sentis mis à l’écart. C’est sans doute là que réside la clé de ce succès : dans la capacité à toucher quelque chose de profondément universel, sans jamais forcer l’émotion.


À l’approche de Noël, cette renaissance musicale rappelle que certaines œuvres ne vieillissent jamais vraiment. Il suffit parfois d’un regard neuf, d’une histoire sincère et d’un peu de douceur pour réveiller des émotions enfouies. Et prouver qu’une chanson de 1974 peut encore, aujourd’hui, faire battre le cœur de millions de personnes à travers le monde.

 
 
 

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